SÉGUY GEORGES (1927-2016)
Syndicaliste français, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) de 1967 à 1982.
Né à Toulouse d'un père cheminot membre du Parti communiste, Georges Séguy est devenu, après son certificat d'études, conducteur typographe, comme André Bergeron. En 1942, il adhère au Parti communiste. Responsable des Francs-Tireurs et Partisans français, il est arrêté deux ans plus tard par la Gestapo. À dix-sept ans, il est déporté au camp de Mauthausen.
Après la guerre, Georges Séguy entre à la SNCF comme ouvrier électricien (1946-1970). Membre du syndicat des cheminots de Toulouse en 1946, il devient secrétaire (1949) puis secrétaire général (1961-1965) de la fédération des cheminots CGT. Parallèlement à sa carrière syndicale, Georges Séguy mène une carrière politique : en 1954, il entre au comité central du PCF et, en 1956, au bureau politique.
Mais Georges Séguy ne devient véritablement un personnage public qu'en 1967 lorsqu'il succède au vieux leader Benoît Frachon comme secrétaire général de la CGT. Pendant quinze ans, sa faconde, ses petites phrases vont marquer la vie sociale et politique. Il sera l'homme de l'unité d'action avec la CFDT. Il sera aussi un des principaux acteurs des événements de mai 1968, négociant aussi bien avec Georges Pompidou qu'avec les ouvriers de Renault-Billancourt.
En 1982, Georges Séguy atteint les cinquante-cinq ans fatidiques pour les cheminots. Il prend sa retraite. En fait, s'il abandonne ses responsabilités syndicales et politiques c'est, selon certains commentateurs, moins pour des raisons d'âge ou de santé, que pour des raisons politiques. Il semble que ce chaud partisan de l'union de la gauche n'a pas toujours été en accord avec la stratégie de son parti. En tout cas, en février, il se retire du bureau politique du PCF et, en juin, il cède le secrétariat général de la CGT à son second, Henri Krasucki. Il meurt le 13 août 2016 à Montargis.
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Écrit par
- Christian SAUVAGE
: chef du service politique du
Journal du dimanche
Classification
Autres références
-
CGT (Confédération générale du travail)
- Écrit par Jean BRUHAT , Encyclopædia Universalis et René MOURIAUX
- 4 429 mots
- 1 média
Georges Séguy succède à Benoît Frachon en 1967. Le nouveau secrétaire général a l'ambition de renouveler le syndicalisme de lutte de classes pour répondre aux problèmes nés du post-stalinisme et aux évolutions de la société capitaliste. Le mouvement de mai-juin 1968 confirme ses intuitions. L'action...