BIVALVES
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Évolution et classification
Les Bivalves sont connus depuis le Cambrien inférieur par une très petite coquille, Fordilla, à test phosphaté. La dernière reconstitution de ce genre le rapproche des Nucules : crochets opisthogyres, deux cténidies petites, tube digestif bien développé. Du Trémadoc IX à l'Ordovicien XI, Babinka présente dans chaque valve une musculature symétrique (homomyaire), composée de deux muscles adducteurs entre lesquels se placent huit muscles pédieux et vingt-cinq muscles suspenseurs des cténidies : cette disposition suggère une étroite parenté avec des Mollusques univalves, les Monoplacophores. Elle se retrouve chez certains Protobranches anciens, aux stades précoces du développement.
La disposition des branchies et les mécanismes de la nutrition sont les principaux fils conducteurs des classifications : chez les Poromyacés carnivores, les cténidies réduites (Septibranches) n'ont aucun rôle dans la collecte de la nourriture. Il en est de même chez les Lédidés et aussi chez les Nuculacés, qui sont des Protobranches dont le pied est utilisé pour la locomotion grâce à la présence d'une surface plantaire ; l'intestin, à fonction digestive importante, renferme des gouttières ciliées ; les cténidies, portant deux rangs de filaments, toujours incapables de capter la nourriture, ont acquis un rôle respiratoire important. La charnière des Nuculacés, à nombreuses petites dents, est dite taxodonte. Toutes ces formes constituent l'ensemble des Oligosyringia, qui paraît être le plus primitif.
Dans un autre groupe, les Polysyringia, il y a hypertélie des cténidies qui captent et filtrent les particules nutritives, ainsi que des palpes labiaux qui complètent le système. Chaque individu possède un axe cténidial auquel sont suspendues deux cténidies en forme de V, l'ensemble ayant donc une section en W. Chez les Lucinacés, fouisseurs profonds, le pied est très allongé et associé à un tube inhalant antérieur ainsi qu'à des « branchies palléales » (au niveau du muscle antéri [...]
Une Protobranche (en haut) et un Filibranche (en bas)
Crédits : Encyclopædia Universalis France
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Écrit par :
- Geneviève TERMIER : maître de recherche au C.N.R.S.
- Henri TERMIER : professeur honoraire à la faculté des sciences de Paris
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Pour citer l’article
Geneviève TERMIER, Henri TERMIER, « BIVALVES », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/bivalves/