Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BANQUE MONDIALE

  • Article mis en ligne le
  • Écrit par et

Une politique multiforme

Lancée par la Banque mondiale et le FMI, l'allégement de la dette des pays les plus pauvres a été la première démarche inscrite dans l'objectif de développement durable axé sur la réduction de la pauvreté. Connue sous le nom d'Initiative PPTE (pays pauvres très endettés), elle a été prise par les sept pays les plus industrialisés (G7) en 1996 à Lyon, et réaffirmée au sommet du G7 à Cologne, en juin 1999. Dans le cadre d'une approche globale qui associe d'autres créanciers multilatéraux et bilatéraux, ainsi que le Club de Paris, elle prévoit des restructurations de dette pour des pays répondant aux trois critères suivants : faible niveau de revenu, fardeau de dette insoutenable, poursuite d'une politique d'ajustement. En contrepartie, ces pays s'engagent à consacrer les ressources dégagées à la lutte contre la pauvreté.

La Banque est aussi très impliquée dans la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés à l’ONU en 2000 afin d’améliorer le développement humain à l’horizon de 2015. Malgré les nombreux progrès effectués, atteindre ceux-ci est difficile, en raison, d’une part, du maintien de plusieurs barrières tarifaires dans les pays développés, et, d’autre part, de la stagnation de l’aide publique au développement. Celle-ci représentait, en 2011, 0,46 p. 100 du PIB moyen des donateurs, alors que l’objectif fixé à la conférence de Monterrey, en 2002, est de 0,7 p. 100. En 2015, le bilan des Objectifs du millénaire pour le développement conduira peut-être à relancer ces réflexions, ou à tirer de nouvelles conclusions sur la place de la Banque mondiale dans les institutions multilatérales œuvrant pour le développement durable.

Il s'agit de relever les taux de scolarisation, de promouvoir l'égalité des sexes, de réduire la mortalité infantile, juvénile et maternelle, d'améliorer l'accès aux services de santé et de protéger l'environnement. Si certains pays, notamment en Asie de l'Est, semblent en mesure de progresser plus vite sur certains fronts (scolarisation, mortalité infantile et maternelle), d'autres, en particulier sur le continent africain, n'y parviendront pas sans une concertation internationale. La réduction de la pauvreté passe aussi par la réduction des insuffisances institutionnelles qui pénalisent les habitants les plus défavorisés (enchevêtrement des lois, corruption des magistrats, profondes distorsions des systèmes de crédit, lourdeur des formalités d'enregistrement des entreprises).

Une stratégie environnementale a, par ailleurs, été intégrée par la Banque dans le cadre du développement. Elle met l'accent sur l'amélioration de la qualité de la vie ; la croissance doit ménager une gestion durable de l'environnement et préserver la qualité du patrimoine commun de l'humanité, notamment dans les domaines des changements climatiques, des forêts, des ressources en eau et de la diversité biologique.

De même, la Banque a mis en place un vaste programme de lutte contre l'épidémie de sida en Afrique.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Marie-France BAUD-BABIC et Olivier MARTY. BANQUE MONDIALE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le

Autres références

  • FMI (Fonds monétaire international)

    • Écrit par et
    • 3 829 mots
    • 2 médias

    Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution financière internationale. Comme la Banque mondiale, il a été créé à l’occasion des accords de Bretton Woods, conclus en juillet 1944, par quarante-quatre États en guerre contre les puissances de l'Axe (Allemagne, Italie, Japon). ...

  • GEORGIEVA KRISTALINA (1953- )

    • Écrit par
    • 1 467 mots
    • 1 média

    Kristalina Georgieva est une économiste et haute fonctionnaire bulgare. Après avoir été vice-présidente de la Commission européenne sous le mandat du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker (2014-2019), puis directrice générale de la Banque mondiale de janvier 2017 à octobre 2019, elle est depuis...

  • GOUVERNANCE, politique

    • Écrit par
    • 1 233 mots
    ...critères : une lisibilité accrue de l'action publique, une bonne comptabilité, la mobilisation des compétences en matière de gestion. La politique de la Banque mondiale a été de former des élites et d'encourager les privatisations et les partenariats entre public et privé ; la « gouvernance globale », qui...
  • LAOS

    • Écrit par , , , et
    • 20 232 mots
    • 6 médias
    ...éventuelles de revenus liées aux lâchers des eaux turbinées pour les personnes vivant en aval, sur les rives de la Xe Ban Fai. Selon l'accord signé avec la Banque mondiale et sous son contrôle, le gouvernement laotien abondera de son côté, grâce aux revenus dégagés, un fonds de réduction de la pauvreté doté...
  • Afficher les 9 références