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ASCENDANCE, météorologie

L’instabilité barocline

À ce stade, avec l’instabilité convective nous avons pris en compte les variations verticales de la température. Mais les fortes variations horizontales, observées dans les régions tempérées (entre 35 et 65 degrés de latitude) du fait de la répartition de l’énergie solaire sur la planète, peuvent devenir, elles aussi, d’importantes sources d’instabilité. Dans cette zone de fort gradient, l’équilibre de l’atmosphère est maintenu grâce à la présence en altitude de vents forts. L’instabilité barocline intervient lorsque les lignes d’égale température (lignes isothermes) ne sont plus alignées avec les lignes de courant, si bien que les vents horizontaux transportent de l’air des régions chaudes vers les régions froides ou des régions froides vers les régions chaudes et perturbent cet équilibre. Les variations de température associées à de tels déplacements modifient la densité de l’air et la pression qui était exercée sur ces régions. Il s’ensuit une modification des vents soufflant aux différentes altitudes et la mise en place d'une circulation verticale de compensation qui, le plus souvent, génère une ascendance d’air chaud à l’est du courant perturbé et une descente d’air froid à l’ouest. Ce genre de situation est favorable au développement des perturbations et des tempêtes qui balayent les zones tempérées en hiver et au printemps.

— Jean-Pierre CHALON

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Pour citer cet article

Jean-Pierre CHALON. ASCENDANCE, météorologie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Les différents états d’équilibre - crédits : Encyclopædia Universalis France

Les différents états d’équilibre

Nuage : altocumulus lenticularis - crédits : A. DiBilio/ Shutterstock

Nuage : altocumulus lenticularis

Nuages : altocumulus lenticularis en forme de tubes - crédits : T. Michel

Nuages : altocumulus lenticularis en forme de tubes

Autres références

  • ATMOSPHÈRE - La couche atmosphérique terrestre

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 7 816 mots
    • 7 médias
    À l’inverse, les régions d’ascendance sont plus souvent associées à des zones de basses pressions quasi permanentes, comme la zone de convergence intertropicale ou les dépressions d'Islande et des îles Aléoutiennes dans l’hémisphère Nord, ainsi que plusieurs dépressions formant un chapelet...
  • ATMOSPHÈRE - Thermodynamique

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 7 607 mots
    • 7 médias
    ...et tend à s’opposer au forçage dynamique. De telles subsidences compensatoires sont ainsi beaucoup plus lentes et donc beaucoup plus étendues que les mouvements ascendants. Des descentes d’air suivant plus ou moins un gradient pseudo-adiabatique saturé, peuvent toutefois être observées au sein de précipitations...
  • DÉPRESSION, météorologie

    • Écrit par Jean-Pierre CHALON
    • 3 426 mots
    • 6 médias
    ...d’un meilleur ensoleillement ou d’une meilleure capacité à absorber le rayonnement solaire que les régions voisines. Moins dense que son environnement, l’air réchauffé au contact de la surface monte sous l’effet de la poussée d’Archimède, ce qui réduit la pression exercée à cet endroit. Un tel processus...
  • ÉQUATORIAL MILIEU

    • Écrit par François DURAND-DASTÈS, Yves GAUTIER, Emmanuelle GRUNDMANN
    • 6 377 mots
    • 5 médias
    ...domaine (cf. infra). Cependant, il en est un qui joue un rôle assez important, au moins pendant de longues périodes de l'année : c'est l' ascendance d'air qui est liée au fonctionnement de la « convergence intertropicale ». On désigne ainsi la zone assez large où se rencontrent les alizés...
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Voir aussi