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ART NÉO-ATTIQUE (Rome)

Junon du Capitole, art néo-attique - crédits : Gilles Sauron

Junon du Capitole, art néo-attique

Au lendemain des guerres puniques, la puissance militaire et diplomatique de Rome s'impose progressivement à l'ensemble du monde méditerranéen. Enrichis par les conquêtes et séduits par les nombreux originaux pillés par les généraux, les Romains et les Italiens recherchent des œuvres d'art ou des objets d'artisanat de luxe. Face à cette demande très forte, les centres producteurs du monde grec répondent massivement, et la multiplication des sculptures signées d'artistes athéniens à partir du début du iie siècle avant notre ère a permis de mettre en évidence l'apparition d'un art néo-attique. Le « néo-atticisme » ne caractérise en aucun cas un style précis, car les artistes athéniens de l'époque pastichaient tous les styles grecs antérieurs, de l'archaïsme le plus rigide au réalisme le plus illusionniste, et offraient souvent à leurs clients des œuvres d'un éclectisme raffiné. Mais il est vrai que les premiers artistes néo-attiques actifs à Rome, ceux de la famille de Timarchidès, ont reçu de nombreuses commandes de statues de culte qu'ils traitaient dans un style classicisant, et que, au siècle suivant, Pasitélès, à la fois praticien et théoricien, semble avoir privilégié les grands maîtres du classicisme dans les modèles qu'il recommandait.

— Gilles SAURON

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Écrit par

  • : professeur d'archéologie romaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Pour citer cet article

Gilles SAURON. ART NÉO-ATTIQUE (Rome) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Junon du Capitole, art néo-attique - crédits : Gilles Sauron

Junon du Capitole, art néo-attique

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