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ARABE (MONDE) Le peuple arabe

Conscience unitaire

Les tribus arabes de l'anté-islam nouaient entre elles des alliances, dont certaines furent permanentes, mais c'est le particularisme qui dominait. Néanmoins, la conscience unitaire se fait jour dans les désignations fondées sur la langue commune, qui opposent les Arabes (al-‘Arab) aux étrangers (al-‘Adjam). Elles sont renforcées par les classifications étrangères qui distinguent bien un peuple arabe. La conscience populaire des parentés entre tribus s'exprime, sans doute très anciennement, par des généalogies fictives qui seront plus tard rattachées au schéma biblique du chapitre x de la Genèse. Les Sudarabiques étaient des étrangers également dont l'ancêtre mythique, Qahtân, ne fut rattaché que très tardivement aux ancêtres des Arabes du désert.

L'empire islamique accordant, surtout au début, des privilèges aux Arabes (y compris aux Sudarabiques) renforça leur sentiment de former un peuple spécifique. Les rivalités pour le prestige et les positions sociales à l'époque abbasside consolidèrent ce sentiment. Mais il ne prit qu'à l'époque contemporaine la forme d'une idéologie nationaliste.

— Maxime RODINSON

— Universalis

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Écrit par

  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis et Maxime RODINSON. ARABE (MONDE) - Le peuple arabe [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Monde arabe et arabophonie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Monde arabe et arabophonie

Zanzibar (Tanzanie) - crédits : James Strachan/ The Image Bank/ Getty Images

Zanzibar (Tanzanie)

Islam, expansion du VII<sup>e</sup> au X<sup>e</sup> siècle - crédits : Encyclopædia Universalis France

Islam, expansion du VIIe au Xe siècle

Autres références

  • AFGHANISTAN

    • Écrit par Daniel BALLAND, Gilles DORRONSORO, Universalis, Mir Mohammad Sediq FARHANG, Pierre GENTELLE, Sayed Qassem RESHTIA, Olivier ROY, Francine TISSOT
    • 37 316 mots
    • 19 médias
    Les Arabes entrèrent en Afghanistan vers le milieu du viie siècle sur deux fronts parallèles : par la ville de Herat au nord et par la province du Sistan au sud. De Herat, ils poussèrent vers Balkh, chef-lieu de l'ancienne Bactriane, où ils se heurtèrent aux Turcs, qui s'y étaient établis après la destruction...
  • AFRIQUE (Structure et milieu) - Géographie générale

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    ...occupent les rives européennes et asiatiques de la Méditerranée. Elles ont connu des brassages millénaires. Les différences qui existent entre Berbères et Arabes, par exemple, sont de nature historique et culturelle. Dans les confins méridionaux, les métissages ont été fréquents entre les Blancs et les...
  • AFRIQUE (Histoire) - De l'entrée dans l'histoire à la période contemporaine

    • Écrit par Hubert DESCHAMPS, Jean DEVISSE, Henri MÉDARD
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    • 6 médias
    Après la mort du Prophète, les Arabes, maîtres du Proche-Orient, envahissent l'Égypte en 640, puis la Cyrénaïque d'où ils lancent des reconnaissances jusqu'aux abords du lac Tchad. En 670, ils fondent Kairouan, dans l'ancienne province d'Africa, alors dénommée Ifriqiya. Ayant vaincu...
  • ALGÉRIE

    • Écrit par Charles-Robert AGERON, Universalis, Sid-Ahmed SOUIAH, Benjamin STORA, Pierre VERMEREN
    • 41 835 mots
    • 25 médias
    Tandis que, dans l'Algérie occidentale, se reconstituaient de grandes confédérations berbères, les Arabes venus d'Égypte pénétrèrent, dès 647, dans le Maghreb. Mais ce fut seulement en 683 que la grande armée de Sidi ‘Oqba en entreprit la conquête. Byzantins et Berbères, souvent alliés, résistèrent...
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Voir aussi