AMBRE
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Le terme d'ambre est employé couramment par les minéralogistes et les paléontologistes pour désigner une résine fossile que l'on trouve principalement dans les sédiments des bords de la mer Baltique. L'ambre se présente généralement sous forme de nodules irréguliers relativement tendres, jaunâtres, plus ou moins translucides et parfois fluorescents ; ils contiennent souvent des bulles d'air et surtout des inclusions animales et végétales.
L'ambre de la Baltique, comme ce nodule, est une résine fossile produite il y a 50 millions d'années (Éocène) par un conifère, le Pinus succinifera.
Crédits : Photo 1/ De Agostini/ Getty Images
Utilisé depuis le IIIe millénaire dans un but à la fois décoratif et curatif, l'ambre jaune a été l'objet d'un commerce important dans l'Antiquité et a inspiré diverses légendes. Le nom grec ἤλεκτρον, électron (en latin, electrum) qui le désignait alors, est à l'origine du mot électricité – l'ambre s'électrise en effet facilement par frottement. Le terme « succin » (de sucinum, autre nom latin de l'ambre, dérivé lui-même de sucus = sève) est employé parfois pour désigner cette matière particulièrement riche en acide succinique (de 3 à 8 p. 100).
La légende de l'ambre
Dès l'époque néolithique, les hommes ont recherché les objets naturels dont l'aspect bizarre ou attrayant avait attiré leur attention. Il s'agissait bien souvent de substances minérales plus ou moins précieuses, et le développement des premières routes commerciales n'est pas sans rapport avec cette quête.
Parmi les gemmes convoitées, l'ambre occupait autrefois une place particulière : alors qu'il fallait arracher à la terre la plupart des pierres précieuses, l'ambre s'offrait à l'homme comme un don de la mer qu'il suffisait de ramasser après chaque tempête. Dans la première moitié du IIIe millénaire, la découverte de nombreux vestiges l'atteste, son trafic est très intense le long des grandes routes commerciales qui unissent le nord de l'Europe et le bassin méditerranéen, et qui seront plus tard celles du bronze.
Que faut-il voir dans ce goût pour l'ambre ? Le même sentiment complexe – où il serait vain de vouloir faire la part exacte de l'attrait esthétique, du pouvoir de magie ou de guérison – que celui qu'attribuent les ethnolog [...]
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Écrit par :
- Christine FLON : conseiller éditorial à l'Encyclopaedia Universalis
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Pour citer l’article
Christine FLON, « AMBRE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 21 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/ambre/