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CANO ALONSO (1601-1667)

Ayant étudié l'architecture avec son père, la sculpture avec Juan Martínez Montañés, le maître de la statuaire polychrome, et la peinture avec Francisco Pacheco chez qui il rencontra Velázquez, c'est une formation artistique complète que reçut Alonso Cano. Son œuvre fut exécutée dans trois villes : Séville, Madrid et Grenade. À Séville, il se distingue comme sculpteur de retables (grand retable de Lebrifa, 1629-1631). Les peintures datant de son séjour à Séville, en particulier Saint François Borgia (Séville), sont influencées par Zurbarán et le ténébrisme. Appelé à Madrid en 1638 par le comte-duc d'Olivares, il découvre l'art de Titien et de Véronèse, bien représentés dans les collections royales, et sa peinture en sera transformée. Une œuvre comme Le Miracle du puits de saint Isidore (1645-1646 ; musée du Prado) est d'un style élégiaque qui annonce certaines toiles de Velázquez. Une œuvre très significative de sa maturité est la Descente du Christ aux limbes (Museum of Fine Arts, Los Angeles). Ses activités de peintre de cour s'interrompirent en 1644, date à laquelle, soupçonné du meurtre de sa seconde femme, il dut s'enfuir à Valence. Cano revint ensuite à la cour de Philippe IV et sollicita avec succès, en 1652, la dignité de chanoine à la cathédrale de Grenade d'où il fut renvoyé, en 1656, faute d'avoir rempli tous ses engagements. En 1658, il est ordonné prêtre à Madrid. Nommé maestro mayor de la cathédrale, il conçoit pour la façade un projet qui ne sera réalisé qu'après sa mort.

Les peintures qu'il exécute à Grenade, plus particulièrement le Cycle de la vie de la Vierge pour la cathédrale, annoncent Murillo.

Pour les églises de la ville, Cano exécute de nombreuses statues en bois polychrome, en particulier Saint Diego d'Alcalá (1653-1657 ; palais de Charles V, Grenade), remarquable par la simplicité et la concision des lignes qui soulignent leur éloquence expressive, et Saint Jean de Dieu (Museo provincial, Grenade).

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. CANO ALONSO (1601-1667) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ANDALOUSIE

    • Écrit par Michel DRAIN, Marcel DURLIAT, Philippe WOLFF
    • 10 381 mots
    • 17 médias
    Deux grandes entreprises annoncent ce renouveau : la façade de la cathédrale de Grenade, d'une simplicité toute classique, par Alonso Cano (après 1664) et celle de la cathédrale de Jaén, beaucoup plus élaborée, par Eufrasio López de Rojas (après 1667). Mais on retiendra surtout les noms de deux...
  • MENA PEDRO DE (1628-1688)

    • Écrit par Marcel DURLIAT
    • 274 mots

    Le destin artistique de Pedro de Mena, qui fut d'abord l'élève de son père Alonso, se décida lorsqu'il entra dans l'atelier d'Alonso Cano, revenu à Grenade en 1652. De la collaboration des deux artistes résulta une série de quatre statues célèbres du musée des Beaux-Arts...

  • ZURBARÁN FRANCISCO DE (1598-1664)

    • Écrit par Antonio BONET-CORREA
    • 2 360 mots
    • 4 médias
    ...s'installer définitivement dans la ville en alléguant « que la peinture n'est pas le moindre ornement de la République... », ce qui provoque l'indignation d' Alonso Cano qui voudrait que Zurbarán soit tenu de passer des examens avant de venir travailler dans la cité andalouse. Avec la commande qui lui demande...

Voir aussi