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ALLIAGES

Nano-alliages

Depuis longtemps, il a été remarqué que les alliages métalliques étaient formés de grains, cristaux individuels dont la cohésion est assurée par des parois d'épaisseur non nulle, les « joints de grains », dont les propriétés sont différentes de celles des grains eux-mêmes. Dans la plupart des alliages industriels modernes, les grains ont des tailles qui les rendent invisibles à l'œil nu : leurs propriétés mécaniques, à composition de l'alliage identique, s'améliorent au fur et à mesure que la taille des grains, toujours supérieure au micromètre, diminue. Au cours de la fin du xxe siècle, la fabrication de matériaux présentant des grains nanométriques (10—9 m) est devenue possible. Des poudres de compositions variées ont été préparées, qu'elles soient métalliques ou à base de céramiques. L'agglomération par frittage donne des objets massifs dont les propriétés peuvent être très différentes de celles qui sont obtenues avec des matériaux classiques. Ces propriétés sont liées au fait que la fraction volumique représentée par les joints de grains peut devenir supérieure à celle des grains eux-mêmes. La communauté scientifique et le monde politique s'intéressent à ces nanomatériaux, dont les utilisations envisagées sont extrêmement variées. Actuellement, les programmes de recherches dans ce domaine représentent une part grandissante de l'activité générale en science des matériaux. Il n'en reste pas moins vrai que les matériaux classiques continuent à être les plus utilisés.

— Jean-Claude GACHON

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Écrit par

  • : docteur d'état ès sciences physiques, professeur de métallurgie à l'université de Nancy-I

Classification

Pour citer cet article

Jean-Claude GACHON. ALLIAGES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Système cadmium-plomb - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système cadmium-plomb

Système zirconium-hafnium - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système zirconium-hafnium

Système cuivre-tungstène - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système cuivre-tungstène

Autres références

  • ACIER - Technologie

    • Écrit par Louis COLOMBIER, Gérard FESSIER, Guy HENRY, Joëlle PONTET
    • 14 176 mots
    • 10 médias

    L'acier est un alliage de fer et de carbone renfermant au maximum 2 p. 100 de ce dernier élément. Il peut contenir de petites quantités d'autres éléments incorporés, volontairement ou non, au cours de son élaboration. On peut également y ajouter des quantités plus importantes d'éléments d'alliage...

  • AIMANTS

    • Écrit par Roger FONTAINE
    • 6 273 mots
    • 13 médias
    ...permanents, la plus naturelle est de former des groupes basés sur l'origine de l'hystérésis magnétique et sur la valeur du champ coercitif d'induction. Le classement ainsi établi correspond à des modes de préparation et à des propriétés physiques et mécaniques assez bien caractérisés.On distinguera alors :
  • ALUMINIUM

    • Écrit par Robert GADEAU, Robert GUILLOT
    • 9 636 mots
    • 19 médias
    L'aluminium pur a des emplois limités, sauf pour les conducteurs ; dès l'origine, on a cherché à faire des alliages, pour avoir des caractéristiques mécaniques plus élevées.
  • ANTIMOINE

    • Écrit par Universalis, Jean PERROTEY
    • 3 875 mots
    • 3 médias
    Prèsde la moitié de la production mondiale annuelle (qui s'élève à 70 000 t environ) est consommée comme élément durcissant dans les alliages à base d' étain et surtout de plomb. Les plaques des batteries d'accumulateurs, qui doivent présenter une grande résistance, sont constituées de plomb allié...
  • Afficher les 57 références

Voir aussi