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THORIUM

Élaboration du métal

De nombreuses méthodes d'élaboration du métal existent. La plus importante est la réduction d'un halogénure (tétrafluorure) par le calcium, opération qui a lieu dans un récipient métallique clos, appelé bombe. Par suite de son point de fusion élevé, le métal recueilli est pulvérulent. Aussi, pour obtenir un métal compact, on peut opérer en présence de chlorure de zinc, qui fournit un alliage de thorium et de zinc. La réaction, qui est exothermique, est démarrée par chauffage de la bombe à 650 0C. Puis le zinc est distillé sous vide entre 1 000 et 1 100 0C et le thorium reste sous forme d'éponge, refondue ensuite en creuset d'oxyde de béryllium. Sa pureté est de 99,5 à 99,7 p. 100.

La réduction de la thorine par le calcium, bien que plus difficile que celle des halogénures, est également utilisée et conduit à un thorium de pureté comparable.

Une autre méthode intéressante est l'électrolyse d'un mélange de sels fondus, constitué de tétrachlorure de thorium et de chlorures alcalins. Le thorium est recueilli à la cathode sous forme d'un agglomérat de cristaux métalliques, pollués par l'électrolyte, qu'il faut ensuite broyer et rincer afin de séparer le thorium, dont la pureté peut atteindre 99,8 p. 100. Ce procédé est aussi employé pour la purification d'un métal déjà élaboré. Le thorium à raffiner constitue l'anode et le produit se dépose sur une cathode en molybdène. L'électrolyte est un bain de sels fondus. La pureté du métal est excellente (99,95 p. 100) et est comparable à la pureté obtenue par dissociation thermique de l'iodure.

La dissociation de vapeurs d'iodure de thorium sur un filament de tungstène porté à une température de 2 000 0C permet de recueillir sur celui-ci un dépôt de métal compact très pur, exempt surtout d'impuretés non métalliques.

L' électrotransport, qui consiste, sous l'action d'un champ électrique, à faire migrer les impuretés vers les extrémités du barreau de métal à raffiner, peut fournir du thorium pur à 99,995 p. 100.

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Écrit par

  • : ingénieur à l'École nationale supérieure de chimie de Lille, docteur ès sciences physiques, président de l'Euriwa
  • : docteur de troisième cycle en métallurgie

Classification

Pour citer cet article

Alfred LECOCQ et Jean-Pierre ZANGHI. THORIUM [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Jöns Jacob Berzelius - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Jöns Jacob Berzelius

Thorium : constantes physiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Thorium : constantes physiques

Autres références

  • HAHN OTTO (1879-1968)

    • Écrit par Agnès LECOURTOIS
    • 401 mots
    • 4 médias

    Chimiste allemand, lauréat du prix Nobel (1944) pour ses travaux sur la fission de l'uranium.

    Né à Francfort, il fait ses études universitaires à Marburg, puis à Munich, où il obtient son doctorat en 1901. Il deviendra le plus grand radiochimiste de l'Allemagne. Tôt attiré par la chimie...

  • MAGNÉSIUM

    • Écrit par Maurice HARDOUIN, Michel SCHEIDECKER
    • 4 273 mots
    • 8 médias
    L'addition de thorium (radioactif), de lanthanides ou d'argent permet de maintenir les propriétés mécaniques mesurées à chaud. Ces éléments sont compatibles avec le zirconium, et les propriétés spécifiques des deux types d'addition sont cumulatives. Ces alliages sont susceptibles de durcissement...
  • NUCLÉAIRE - Réacteurs nucléaires

    • Écrit par Jean BUSSAC, Frank CARRÉ, Robert DAUTRAY, Jules HOROWITZ, Jean TEILLAC
    • 12 438 mots
    • 9 médias
    ...En énergie nucléaire, on réserve l'appellation noyaux fissiles à ceux qui sont fissiles à toute énergie (235U, 233U, 239Pu, 241Pu). Les noyaux  232Th, 238U, 240Pu, qui ne sont fissiles qu'aux énergies supérieures à 1 MeV et qui, dans les réacteurs, contribuent nettement moins aux fissions que les...
  • NUCLÉAIRE - Applications civiles

    • Écrit par Pierre BACHER
    • 6 724 mots
    • 9 médias
    Les filières à base de thorium produisent très peu d'actinides mineurs transuraniens (éléments dont le nombre atomique est supérieur à celui de l'uranium – neptunium, plutonium, américium, etc.), mais en produisent d'autres (232U et 234U, 231Pa), non moins radiotoxiques à très...
  • Afficher les 11 références

Voir aussi