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SCHÖNBERG ARNOLD (repères chronologiques)

13 septembre 1874 Arnold Franz Walter Schönberg naît à Vienne. Il adoptera aux États-Unis le patronyme Schoenberg.

1898 Les Deux Lieder (Zwei Gesänge), opus 1, pour baryton et piano, sur deux poèmes de Karl von Levetzow, sont créés par Eduard Gärtner (baryton) et leur dédicataire, Alexander von Zemlinsky (piano), professeur, ami et futur beau-frère de Schönberg. Le 20 décembre, le Quatuor à cordes en majeur est créé à Vienne.

1899 Schönberg compose Quatre Lieder, opus 2, pour voix et piano, sur des poèmes de Richard Dehmel et Johannes Schlaf ; ces lieder provoqueront un scandale lors de leur création, à Vienne, le 11 février 1904, par Walter Pieau (voix) et Alexander von Zemlinsky (piano).

1900 Schönberg entame la composition de sa gigantesque fresque postromantique, les Gurre-Lieder, pour cinq voix solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor, basse et récitant), chœur d'hommes, chœur mixte et très grand orchestre, sur un texte de Jens Peter Jacobsen traduit en allemand par Robert Franz Arnold ; cette œuvre ne sera achevée qu'en 1911 et créée à Vienne le 23 février 1913, sous la direction de Franz Schreker.

18 mars 1902 Le sextuor à cordes Verklärte Nacht (La Nuit transfigurée), opus 4, sur un poème de Richard Dehmel, composé en 1899, est créé à Vienne par le Quatuor Rosé et deux instrumentistes de l'Orchestre philharmonique de Vienne ; cette partition pour deux violons, deux altos et deux violoncelles fait également scandale par son audace harmonique : elle contient notamment un accord de neuvième dans un renversement jusqu'alors jamais employé.

Automne de 1904 Alban Berg et Anton von Webern deviennent les élèves de Schönberg.

25 janvier 1905 Le poème symphonique Pelleas und Melisande, opus 5, pour grand orchestre, d'après le drame de Maurice Maeterlinck, composé en 1902 et 1903, est créé à Vienne sous la direction du compositeur.

5 février 1907 Le Quatuor à cordes no 1, en mineur, opus 7, composé en 1904 et 1905, est créé à Vienne par le Quatuor Rosé.

8 septembre 1907 La Kammersymphonie no 1 (Symphonie de chambre no 1), opus 9, composée en 1906, est créée à Vienne par le Quatuor Rosé et des membres de l'Orchestre philharmonique de Vienne. Écrite pour quinze instruments solistes (vents et cordes), cette symphonie crée le concept d'orchestre de chambre moderne ; en un seul mouvement, elle marque une grande volonté de concentration des idées musicales.

21 décembre 1908 Le Quatuor à cordes no 2, en fa dièse mineur, opus 10, composé en 1907 et 1908, est créé à Vienne par le Quatuor Rosé et Marie Gutheil-Schoder : une voix de soprano intervient dans les deux derniers mouvements, interprétant deux poèmes de Stefan George, Litanei et Entrückung.

1909 Schönberg compose les Cinq Pièces pour orchestre (Fünf Orchesterstücke für grosses Orchester), opus 16 : Vorgefühle (« Pressentiments »), Vergangenes (« Le Passé »), Farben (« Couleurs »), Peripetie (« Péripétie »), Das obligate Rezitativ (« Le Récitatif obligé »). Écrites pour grand orchestre, ces pièces contiennent de nombreux passages qui font un usage très poussé de l'écriture pour instruments solistes. C'est dans ces pièces que Schönberg introduit la première fois ce qu'il appelle la mélodie de timbres (Klangfarbenmelodie). Farben annonce les musiques dites statiques, et notamment Atmosphères, de György Ligeti (1961). Ces Cinq Pièces seront créées le 3 septembre 1912 à Londres, par le Queen's Hall Orchestra sous la direction de Henry Wood. Schönberg compose également Erwartung (« L'Attente »), opus 17, monodrame (opéra à un seul personnage) en un acte (quatre scènes), sur un livret de Marie Pappenheim ; cet ouvrage ne sera créé que le 6 juin 1924, au Neues Deutsches Theater de Prague, avec la mezzo-soprano Marie Gutheil-Schoder (la Femme) et sous la direction d'Alexander von[...]

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Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)

Classification

Pour citer cet article

Juliette GARRIGUES. SCHÖNBERG ARNOLD - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • PIERROT LUNAIRE (A. Schönberg)

    • Écrit par Juliette GARRIGUES
    • 277 mots

    Le 16 octobre 1912, Pierrot lunaire, d'Arnold Schönberg, est créé à Berlin. « Le Pierrot lunaire est l'œuvre la plus célèbre de Schönberg, point central autour duquel on a ordonné toutes les autres ; il est certain que, malgré l'importance de celles-ci, celle-là constitue un centre de...

  • ADAMS JOHN (1947- )

    • Écrit par Patrick WIKLACZ
    • 1 969 mots
    • 3 médias
    ...redécouverte du sens de la tonalité : « La tonalité est une force fondamentale, dramatique, organisatrice. Dès le moment où il a essayé de rompre cette force, Schönberg a privé la musique de sa cohérence essentielle et naturelle. » Shaker Loops, pour sept instruments à cordes (3 violons, alto, 2 violoncelles,...
  • ATONALITÉ

    • Écrit par Juliette GARRIGUES, Michel PHILIPPOT
    • 4 382 mots
    • 9 médias
    ...cette dissolution du système tonal par utilisation permanente de l'ensemble des notes de la gamme chromatique puisse être remarquée dans les œuvres de Schönberg, de ses deux disciples Berg et Webern, et de quelques musiciens moins célèbres, comme Josef Matthias Hauer, dès les premières années du ...
  • BASSE, musique

    • Écrit par Henry BARRAUD
    • 3 508 mots
    • 1 média
    ...fonction commence à lui être délibérément contestée, pour en arriver à perdre toute raison d'être, au sein du système dodécaphonique mis au point par Schönberg après la guerre de 1914-1918 et poussé jusqu'à ses dernières conséquences dans la musique sérielle. Schönberg, dès le début de ses recherches,...
  • BLAUE REITER DER

    • Écrit par Étiennette GASSER
    • 2 898 mots
    • 5 médias
    ...aquarelle abstraite, 1910), et celle de Marc sur la vision de la nature en tant qu'expression d'une condition intérieure. L'amitié de Kandinsky et de Schönberg, vers 1909, est une autre constellation du « printemps héroïque » de Munich. La pulvérisation de l'univers tonal, amorcée en 1908, est parallèle...
  • Afficher les 35 références

Voir aussi