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MORPHINE

Emplois thérapeutiques

La morphine est employée en médecine sous forme de ses sels ; ainsi le chlorhydrate est officinal en France (tableau B : prescription réglementée avec utilisation d’un carnet à souches) et utilisé sous forme de soluté injectable à 1 ou 2 % (doses maximales 0,02-0,05 g). Médicament de la douleur, elle est administrée au cours des coliques hépatiques et néphrétiques, chez les grands opérés, les cancéreux. On prescrit également l'élixir de Brompton, où le chlorhydrate de morphine est associé au chlorhydrate de cocaïne et administré par voie orale dans le traitement de la douleur chez les cancéreux en phase terminale. Est apparue également en thérapeutique l'utilisation de la morphine par voie intrathécale pour l'obtention d'analgésies opératoires.

Les emplois médicaux de la morphine restent restreints. À part cela, la majeure partie de la morphine licite extraite est transformée en ses dérivés : codéine (méthylmorphine), antitussif et sédatif très employé (tableau B) ; codéthyline ou dionine (éthylmorphine) et pholcodine (morpholinyléthylmorphine), qui sont également des antitussifs.

La fabrication de l'héroïne (chlorhydrate de diacétylmorphine) est interdite, mais cette drogue fait l'objet d'un trafic clandestin mondial considérable.

— René Raymond PARIS

— Hélène MOYSE

— Michel PARIS

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Écrit par

  • : docteur en pharmacie, ancienne assistante à la faculté de pharmacie de Paris
  • : professeur à l'université de Paris-XI, Orsay, professeur de pharmacologie à la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry
  • : professeur émérite de la faculté de pharmacie de Paris, ancien directeur au laboratoire national de la santé publique, Paris, membre de l'Académie nationale de pharmacie

Classification

Pour citer cet article

Hélène MOYSE, Michel PARIS et René Raymond PARIS. MORPHINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Robert Robinson - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Robert Robinson

<em>La Morphine</em>, S. Rusiñol - crédits : R. Manent/ Collection Dagli Orti/ Museo del Cau Ferrat/ Picture Desk

La Morphine, S. Rusiñol

Dérivés - crédits : Encyclopædia Universalis France

Dérivés

Autres références

  • ALCALOÏDES

    • Écrit par Jacques E. POISSON
    • 5 686 mots
    • 5 médias
    ...mises en évidence à l'aide de colorants naturels (tournesol, sirop de violette). Le premier « alcali végétal » isolé à l'état défini fut la morphine de l'opium, décrite en 1817 par F. W. Sertürner sous le nom primitif de « morphium » après avoir été entrevue en 1804 par A. Seguin. La...
  • ANALGÉSIQUES ET ANTALGIQUES

    • Écrit par Jacques DUTEIL
    • 1 054 mots

    Face à des douleurs multiples par leur siège, leur nature et leur intensité, chaque patient réagit individuellement en fonction de ses facteurs génétiques et de son psychisme. L'appréciation de l'effet analgésique d'un médicament varie, elle aussi, d'un individu à l'autre....

  • ANESTHÉSIE

    • Écrit par Francis BONNET, François CHAST
    • 4 117 mots
    • 2 médias
    ...sensibilité à la douleur. On emploie en pratique des opiacés (ou équivalents), qui sont des dérivés synthétiques ou semi-synthétiques de l'opium. La morphine et d'autres substances comme la péthidine (Dolosal®) ne sont plus guère utilisées par voie intraveineuse au cours de l'anesthésie (la...
  • CODÉINE

    • Écrit par Universalis
    • 302 mots

    Alcaloïde naturel constituant de l'opium, la codéine, ou méthylmorphine, dérive de la morphine par méthylation. Elle est utilisée en médecine comme anti-tussif et comme analgésique, mais cette dernière action est six à sept fois plus faible que celle de la morphine. La codéine est administrée...

  • Afficher les 11 références

Voir aussi