Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PALESTRINA GIOVANNI PIERLUIGI DA

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par

Les motets

On doit à Palestrina plusieurs centaines de compositions sur des textes liturgiques. Il existe près de quatre cents motets d'une durée de quelques minutes, en une ou deux parties, de quatre à douze voix (trois chœurs), sur des antiennes, des répons ou des offertoires ; on mentionnera, par ailleurs, des compositions plus importantes, dans lesquelles la polyphonie composée et notée doit être complétée lors de l'exécution par des séquences du plain-chant correspondant. Dans le domaine des pièces alternées, Palestrina a composé quatre séries de Magnificat pour les huit tons de l'église (trente-cinq Magnificat en tout), quatre séries de leçons de ténèbres sur les lamentations de Jérémie (quarante et un motets au total), onze série de litanies, quarante-cinq hymnes et plusieurs psaumes.

En ce qui concerne le motet traditionnel à quatre voix, il est évident que Palestrina doit céder la palme à Roland de Lassus, infiniment plus original et attentif à illustrer les moindres détails du texte. Deux pages de toute beauté dominent cependant cette production : Sicut cervus et Super flumina Babylonis. La principale qualité de Palestrina est ici le renouvellement perpétuel de l'invention mélodique. Quant au traitement polyphonique, il reste fidèle aux principes franco-flamands : chaque phrase du texte est supportée par une phrase musicale qui se répercute dans toutes les voix en imitations successives.

Quand la polyphonie s'enrichit (six voix et plus), la composition devient, comme dans les messes, une « symphonie vocale » d'autant plus riche et expressive que le mysticisme du texte trouve un écho dans l'âme fervente du musicien. Citons quelques sommets de cette abondante production : Surge illuminare, Sum complerentur, Exaltabo Domine, et les antiennes mariales Ave Maria et Salve Regina.

Dans les compositions à huit voix, Palestrina est influencé par l'école vénitienne, opposant deux chœurs dans des effets de masses ou d'écho. Deux réussites majeures dans cette catégorie : Hodie Christus natus est et Stabat mater.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Roger BLANCHARD. PALESTRINA GIOVANNI PIERLUIGI DA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 28/08/2017

Média

Le compositeur Giovanni Pierluigi da Palestrina - crédits : Stefano Bianchetti/ Corbis Historical/ Getty Images

Le compositeur Giovanni Pierluigi da Palestrina

Autres références

  • MESSE DU PAPE MARCEL (G. P. da Palestrina)

    • Écrit par
    • 257 mots
    • 1 média

    On a longtemps pensé que l'œuvre la plus célèbre de Giovanni Pierluigi da Palestrina, la Messe du pape Marcel, avait été exécutée en 1555, pendant le très bref pontificat – trois semaines – de Marcel II. Mais il est désormais pratiquement acquis que Palestrina aurait en fait composé cette...

  • ANERIO FELICE (1560 env.-1614)

    • Écrit par
    • 204 mots

    Un des principaux compositeurs romains de son temps, l'Italien Felice Anerio succède en 1594 à son maître Giovanni Pierluigi da Palestrina au poste de compositeur de la Chapelle papale. Si ses œuvres de jeunesse sont pour la plupart profanes, il se tourne vers la musique sacrée après sa nomination...

  • CHORALE MUSIQUE

    • Écrit par et
    • 3 100 mots
    ...son tour fonda alors une maîtrise distincte, dite chapelle Giulia, afin d'avoir, comme tout prince digne de ce nom, sa chapelle personnelle. On sait que Palestrina en fut l'un des directeurs, et qu'il eut sans doute le mérite, en 1555, de dissuader le pape Marcel II de mettre à exécution son projet d'éliminer...
  • VICTORIA ou VITTORIA TOMÁS LUIS DE (1548 env.-1611)

    • Écrit par
    • 1 452 mots
    ...Rome parfaire ses études de théologie et de musique ; en 1565, il est admis au Collegium germanicum où il reste jusqu'en 1568 ou 1569. Il est l'élève de Palestrina et peut-être, selon l'opinion d'Higinio Anglés, de Jacobus de Kerle, maître de chapelle du cardinal Otto Truchsess von Waldburg, à qui il dédie...