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8-27 avril 2008

Irak. Rapport sur les résultats de la stratégie américaine

  • Article mis en ligne le

Les 8 et 9, l'ambassadeur américain à Bagdad Ryan Crocker et le commandant en chef des forces américaines en Irak, le général David Petraeus, font leur rapport devant les membres des commissions des Affaires étrangères et de la Défense du Congrès. Ils notent les effets de la stratégie engagée par les États-Unis en 2007 dans la réduction des « violences ethniques sectaires » et le meilleur fonctionnement des autorités irakiennes, tout en jugeant la situation « fragile et réversible »; ils estiment qu'Al-Qaida n'est pas « défaite » en Irak et mettent en garde contre les conséquences d'un « retrait prématuré »; ils récusent tout « calendrier » de retrait supplémentaire à la suite du retour, en juillet, d'une partie des renforts envoyés en janvier 2007, conseillant de prendre le temps de procéder à une « réévaluation » de la situation; ils annoncent la signature avant la fin de l'année d'un accord de coopération militaire entre Washington et Bagdad. Certains parlementaires relèvent le coût élevé du conflit – « trois milliards de dollars par semaine » –, compte tenu de la situation économique américaine.

Le 10, le président George W. Bush entérine, lors d'une allocution, les conclusions des deux responsables américains en Irak. Il insiste plus que ne l'ont fait ces derniers sur le rôle joué dans ce conflit par l'Iran, qu'il qualifie de « plus grande menace pour l'Amérique dans le nouveau siècle ». Il rejette l'argument financier avancé contre la poursuite de l'intervention en Irak en estimant que les dépenses militaires américaines à l'époque de la guerre froide étaient supérieures.

Le 27, l'imam radical Moqtada Al-Sadr rejette les conditions posées par le gouvernement pour arrêter son offensive. Malgré l'accord conclu fin mars, les combats entre les miliciens chiites de l'Armée du Mahdi et les forces américano-irakiennes n'ont pas cessé, se déplaçant de Bassorah à Sadr City, dans la banlieue de Bagdad, et faisant au total plus d'un millier de morts.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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