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2-16 septembre 2007

États-Unis - Irak. Annonce du rapatriement des renforts américains

Le 2, le Royaume-Uni entame l'évacuation du quartier général de ses troupes en Irak, installé à Bassorah, deuxième ville du pays. Au cours de l'année, les Britanniques ont remis aux Irakiens le contrôle de trois des quatre provinces dont ils avaient la charge à la suite de l'intervention de la coalition en mars 2003. Les cinq mille cinq cents soldats britanniques encore stationnés sur le sol irakien sont regroupés sur l'aéroport de Bassorah.

Le 3, le président américain George W. Bush se rend en Irak, dans la province d'Al-Anbar où les tribus sunnites, après avoir soutenu Saddam Hussein puis Al-Qaida, sont désormais favorables aux forces américano-irakiennes. Ce renversement d'alliances lui permet d'afficher l'espoir de réduire les effectifs américains «à partir d'une position de force».

Le 4, un rapport du Congrès américain souligne que «le gouvernement irakien n'a pas rempli la plupart des objectifs législatifs, économiques et de sécurité» qui lui avaient été fixés.

Le 5, trois élus démocrates, militant pour le désengagement occidental d'Irak, déposent un projet de loi prévoyant d'arrêter de financer l'entraînement et l'armement des forces de sécurité irakiennes. Ils soulignent l'absence de loyauté de ces forces tant à l'égard des troupes américaines que vis-à-vis du gouvernement central irakien.

Le 10, le général américain David Petraeus, commandant en chef des forces alliées en Irak, présente devant le Congrès un rapport sur le bilan de la politique de renforcement des effectifs américains adoptée en janvier. Les objectifs de cette initiative ont été selon lui «largement atteints», bien que les résultats en matière de sécurité demeurent «inégaux». Il préconise une réduction graduelle des troupes américaines, indiquant qu'une première unité de marines, basée dans la province d'Al-Anbar, pourrait quitter le pays au cours du mois. Les forces américaines pourraient avoir retrouvé leur niveau antérieur en juillet 2008. Le général Petraeus note une diminution des incidents meurtriers en Irak depuis le début de l'année.

Le 13, dans un discours à la nation américaine, le président Bush annonce le rapatriement, d'ici à juillet 2008, des renforts envoyés en Irak en janvier, en raison des «succès obtenus». Il prévoit qu'il restera des soldats américains en Irak après la fin de son mandat.

Le 13 également, à Ramadi, à l'ouest de Bagdad, le cheikh Abdoul Sattar Abou Richa, chef des tribus sunnites d'Al-Anbar ralliées aux forces américano-irakiennes, est tué dans un attentat à la bombe, que revendiquera Al-Qaida

Le 16, à Bagdad, la société américaine de sécurité Blackwater, parfois citée comme la première armée privée du monde, qui emploie un millier d'hommes en Irak et assure notamment la protection de l'ambassadeur des États-Unis et du général Petraeus, est impliquée dans une fusillade qui fait au moins dix-sept morts parmi les civils.

— Universalis

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