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3 mai-6 juin 2009

Sri Lanka. Défaite militaire des Tigres tamouls

Le 3, des tirs d'artillerie font au moins soixante-quatre morts dans un hôpital de Mullivaikal, dans le nord-est du pays où les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (L.T.T.E.) sont acculés sur une bande côtière de 4 kilomètres carrés; l'armée dément avoir bombardé l'hôpital. Depuis l'offensive finale lancée par l'armée le 21 avril pour mettre fin à plus de vingt-cinq ans de guerre civile, près de cent mille réfugiés auraient quitté la zone.

Le 11, l'O.N.U. parle d'un « bain de sang » à propos des bombardements du week-end dans le nord-est du pays qui auraient causé la mort de « plus de deux mille civils innocents », dont une centaine d'enfants.

Le 12, un obus de mortier fait quarante-neuf morts et une cinquantaine de blessés parmi les patients du seul hôpital en activité dans la zone des combats.

Le 16, Colombo annonce avoir pris le contrôle du littoral tenu par les Tigres qui sont « militairement battus », tandis que la communauté internationale appelle à la fin des violences pour sauver les milliers de civils pris entre deux feux.

Le 17, la rébellion tamoule publie un communiqué sur l'un de ses sites Internet annonçant: « ... Nous avons décidé de faire taire nos armes ».

Le 18, l'armée sri-lankaise annonce la victoire de ses troupes et la mort du fondateur et chef historique des Tigres tamouls, Velupillai Prabhakaran – sa mort ne sera reconnue par ses fidèles que le 24 mai. Cette victoire provoque un nouvel exode des populations civiles de la zone des combats vers le nord.

Le 22, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon arrive à Colombo pour discuter du sort des trois cent mille réfugiés prisonniers dans des camps.

Le 25, la commission électorale annonce que des élections locales seront organisées pour la première fois depuis onze ans, le 8 août, dans les territoires du nord de l'île, qui étaient sous le contrôle des séparatistes tamouls.

Les 28 et 29, Le Monde et le Times révèlent que l'O.N.U. aurait passé sous silence l'ampleur des massacres de civils commis par l'armée gouvernementale – plus de vingt mille personnes auraient péri de fin janvier à fin mai.

Camp de réfugiés au Sri Lanka, 2009 - crédits : David Gray/ Pool/ AFP

Camp de réfugiés au Sri Lanka, 2009

Le 6 juin, lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, Ban Ki-moon, qui réfute les allégations des deux quotidiens, demande l'ouverture d'une enquête internationale sur les crimes commis par l'armée sri-lankaise et les rebelles tamouls pendant la guerre civile. Colombo refuse toute ingérence de la justice internationale dans ses affaires internes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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