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3-30 décembre 1990

Argentine. Échec d'une rébellion militaire et grâce présidentielle pour les anciens dirigeants de la junte

Le 3, à Buenos Aires, un groupe de mutins occupe plusieurs bâtiments militaires, dont le siège de l'état-major. Ces militaires ultranationalistes, se réclamant du colonel rebelle Mohamed Ali Seineldin, affirment que leur coup de force, le quatrième en quatre ans, est dirigé contre leur hiérarchie et non contre le gouvernement. Après de violents combats qui font au moins treize morts, les mutins se rendent sans conditions dans la soirée. Près de six cents militaires et civils rebelles sont arrêtés.

Le 29, le président Carlos Menem gracie les principaux chefs de la junte militaire qui a dirigé le pays de 1976 à 1983. Ceux-ci avaient été condamnés en 1985 pour leur responsabilité dans la disparition de milliers de personnes victimes de la lutte menée contre la « subversion » d'extrême gauche.

Le 30, quarante mille personnes manifestent dans la capitale en portant un brassard noir en signe de deuil et de protestation contre la grâce présidentielle.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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