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1er-21 avril 2022

Mali. Massacre de civils à Moura, imputé aux forces maliennes et au groupe Wagner

Le 1er, les Forces armées maliennes (FAMa) évoquent l’« opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » menée fin mars dans la région de Moura, dans le centre du pays, et affirme avoir tué « deux cent trois combattants des groupes armés terroristes ». Moura est contrôlée par la katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaida. De leur côté, des associations de défense des droits de l’homme dénoncent le massacre de nombreux civils perpétré par l’armée et les supplétifs du groupe russe Wagner, à Moura comme dans d’autres lieux au cours des derniers mois. Bamako interdit aux enquêteurs de l’ONU l’accès aux villages où ont eu lieu des massacres. Les groupes djihadistes sont, eux aussi, responsables de nombreuses tueries dans la région.

Le 5, l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch estime qu’environ trois cents personnes ont été tuées à Moura, parmi lesquelles certains combattants djihadistes, et qualifie ce drame de « pire atrocité » depuis le début du conflit dans le pays en 2012.

Le 19, la force française Barkhane transfère aux FAMa la base de Gossi, dans le centre du pays, après celles de Kidal, Tessalit et Tombouctou en 2021. Il lui reste à évacuer les bases de Ménaka et Gao.

Le 21, un tweet émanant d’un « patriote malien », accompagné de photos d’un charnier situé à Gossi, met en cause les soldats français. L’état-major de l’armée française dénonce une « manipulation » à laquelle il riposte en diffusant une vidéo qui montre des membres présumés du groupe Wagner en train de creuser le charnier.

— Universalis

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