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13-18 décembre 1992

Israël. Expulsions massives après l'assassinat d'un soldat israélien par le Hamas

Le 13, le mouvement de résistance islamiste Hamas enlève un garde-frontière israélien à Lod, en plein cœur du pays, et réclame la libération de son chef, cheikh Ahmed Yassine, condamné à la prison à perpétuité en octobre 1991. Yitzhak Rabin, dont le gouvernement adopte des mesures d'urgence, se déclare toutefois déterminé à ne pas remettre en cause le processus de paix au Proche-Orient. Ce rapt aggrave une situation déjà détériorée dans les territoires occupés, où treize soldats et cent vingt-sept Palestiniens ont été tués depuis le début de l'année, un bilan en nette augmentation par rapport à celui de 1991. Quelque mille trois cents militants ou sympathisants présumés de Hamas sont arrêtés les jours suivants. Le corps du garde-frontière est retrouvé en Cisjordanie le 15.

Le 16, le Premier ministre décide l'expulsion pour deux ans de quatre cent quinze Palestiniens proches de Hamas ou du Djihad islamique, mesure d'une ampleur sans précédent depuis 1967. Ce bannissement collectif est condamné par l'O.L.P., pourtant adversaire de Hamas dans les territoires occupés. Les États-Unis critiquent cette mesure qui nuit au processus de paix. Les autorités de Beyrouth refusent d'accueillir les expulsés, qui campent dans des conditions précaires entre les dernières positions israéliennes dans le sud du Liban et les premiers postes de l'armée libanaise. Israël et le Liban interdisent le ravitaillement des expulsés à partir de leur territoire.

Le 18, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 799 qui condamne fermement la décision d'expulsion prise par Jérusalem, jugée contraire à la Convention de Genève de 1949, et exige le retour immédiat des expulsés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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