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2-30 juillet 1992

Israël. Gestes d'apaisement du nouveau Premier ministre Yitzhak Rabin

Le 2, le président Haïm Herzog charge Yitzhak Rabin, chef du Parti travailliste qui a remporté les élections du 23 juin, de former un nouveau gouvernement.

Le 13, le gouvernement présenté par Yitzhak Rabin obtient l'investiture de la Knesset, par soixante-sept voix contre cinquante-trois. Sa composition reflète la coalition de gauche sur laquelle il s'appuie – travaillistes (44 sièges), Meretz (12 sièges) et « partis arabes » (5 sièges), bien que ces derniers ne soient pas représentés au gouvernement –, étendue au parti ultra-orthodoxe sépharade Shass (4 sièges), dont le chef conserve le portefeuille de l'Intérieur. Le Premier ministre occupe également le poste de ministre de la Défense. Shimon Peres est nommé ministre des Affaires étrangères. Dans son discours d'investiture, Yitzhak Rabin invite le roi de Jordanie et les présidents syrien et libanais à venir à Jérusalem discuter de la paix, et se dit prêt à se rendre à Amman, Damas ou Beyrouth. Il appelle les Palestiniens des territoires occupés, auxquels il propose l'autonomie, à cesser toute violence durant les négociations. Depuis le début du mois, des heurts opposent les militants du Fath, principale composante de l'O.L.P., aux islamistes extrémistes du mouvement Hamas, hostiles aux négociations. Les propos du Premier ministre israélien suscitent la satisfaction à Washington et la prudence dans les capitales arabes ainsi que de la part de l'O.L.P.

Le 16, le gouvernement annonce qu'il suspend le financement public pour la construction de nouveaux logements dans les territoires occupés, qu'il considère comme des implantations « politiques » et qu'il oppose aux implantations « stratégiques » situées dans le grand Jérusalem ainsi que le long des lignes de cessez-le-feu. Il précise, le 23, que la construction de six mille sept cents logements est suspendue, mais que celle de neuf mille autres se poursuivra en Cisjordanie et à Gaza.

Le 30, le Centre d'études arabes de Jérusalem-Est, que les autorités israéliennes avaient fermé en 1988, rouvre ses portes. Ce geste d'apaisement est aussi une façon de favoriser le dirigeant palestinien « de l'intérieur », Fayçal Husseini, président fondateur du Centre, au détriment du leader de l'O.L.P., Yasser Arafat, basé à Tunis.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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