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11-17 octobre 2003

Bolivie. Émeutes et démission du président Gonzalo Sánchez de Lozada

Les 11 et 12, l'armée intervient à El Alto, près de La Paz, pour réprimer le mouvement de contestation antigouvernemental. L'Église et des O.N.G. dénoncent un « massacre » qui aurait fait une trentaine de morts. Les syndicats avaient appelé à la grève générale le 28 septembre pour protester contre la politique énergétique du gouvernement, notamment contre le projet d'exportation du gaz bolivien vers les États-Unis et le Mexique. Le mouvement a bientôt pris une dimension sociale et ethnique. Les contestataires, menés par le dirigeant paysan d'origine indienne et chef de l'opposition parlementaire Evo Morales, réclament à présent le départ du président Gonzalo Sánchez de Lozada.

Le 13, le président Lozada, qui reçoit l'appui de l'armée et de Washington, annonce qu'il n'a pas l'intention de démissionner. Les émeutes, qui gagnent les faubourgs de La Paz, font encore quatorze morts. Quatre ministres démissionnent pour protester contre la répression et le vice-président, Carlos Mesa, exprime son désaccord avec le gouvernement.

Le 15, les opposants rejettent la proposition de référendum, formulée le même jour par le président Lozada. L'agitation s'étend à d'autres villes du pays.

Le 16, des dizaines de milliers de manifestants défilent pacifiquement à La Paz pour réclamer la démission du président Lozada.

Le 17, au terme de cinq semaines de crise qui ont fait quelque quatre-vingts morts, le président Lozada démissionne et quitte le pays. Le Congrès élit Carlos Mesa pour le remplacer. Celui-ci promet l'organisation d'un référendum et la convocation d'une Assemblée constituante.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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