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LEIGH VIVIEN (1913-1967)

Vivien Leigh, de son vrai nom Vivian Mary Hartley, est née le 5 décembre 1913 à Darjeeling (Inde). Fille d'un agent de change du Yorkshire, elle reçoit une éducation religieuse en Angleterre et en Europe continentale. Suivant l'exemple de sa camarade de classe Maureen O'Sullivan, elle se lance dans une carrière d'actrice et s'inscrit à la London Royal Academy of Dramatic Arts en 1932. La même année, elle se marie, pour la première fois, avec l'avocat britannique Herbert Leigh Holman, dont elle adopte le premier patronyme comme nom de scène. Après ses débuts au cinéma dans le film Things Are Looking up (1934), elle tourne dans plusieurs autres « quota quickies » – films britanniques, souvent médiocres, produits en masse durant les années 1930 après la promulgation du Quota Act, qui visait à relancer une production cinématographique nationale moribonde –, avant de faire sa première apparition au théâtre dans The Green Sash (1935). Malgré une voix qui porte peu à ce stade-là de sa carrière théâtrale, elle s'impose par son incroyable présence et par sa beauté. En 1935, le nabab du cinéma Alexander Korda la prend sous contrat. En passe de devenir une star, elle devient la maîtresse de l'acteur britannique Laurence Olivier, alors marié à l'actrice Jill Esmond. Les deux amants jouent ensemble au théâtre et au cinéma, notamment dans Fire Over England (L'Invincible Armada, 1937) et dans 21 Days (également connu sous le titre 21 Days Together, tourné en 1937, sorti en 1940).

Autant en emporte le vent, V. Fleming - crédits : MoviePix/ Silver Screen Collection/ Getty Images

Autant en emporte le vent, V. Fleming

En 1938, Laurence Olivier et Vivien Leigh se rendent à Hollywood, lui pour tenir le premier rôle dans Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent, 1939) produit par Samuel Goldwyn, elle en vue d'auditionner pour le rôle très convoité de Scarlett O'Hara dans l'adaptation du best-seller de Margaret Mitchell Gone with the Wind (Autant en emporte le vent, 1939). À la surprise de l'industrie cinématographique, elle ravit le rôle à des centaines de candidates. Son interprétation inoubliable de l'héroïne au caractère bien trempé de Mitchell lui vaut non seulement une popularité internationale, mais aussi un oscar. Pour couronner ce sommet professionnel, elle épouse Laurence Olivier en 1940 ; les jeunes mariés partagent ensuite la vedette du drame historique That Hamilton Woman (Lady Hamilton, 1941), que Winston Churchill salue comme son film préféré de tous les temps.

En 1944, sur le tournage de Caesar and Cleopatra (César et Cléopâtre, qui sort en 1946), Vivien Leigh, enceinte, est victime d'un accident et perd son enfant. Si certains historiens du cinéma attribuent ses problèmes maniaco-dépressifs ultérieurs à cet incident, selon d'autres rumeurs, les signes de sa maladie étaient présents dès la fin des années 1930. Malgré une santé fragile (elle souffre aussi de tuberculose), elle continue de jouer au cinéma et au théâtre, en Angleterre comme aux États-Unis. Pendant les années 1940, elle fait de nombreuses tournées avec les compagnies Old Vic et Stratford, dans des pièces classiques. Elle remporte un deuxième oscar pour son jeu torride dans le rôle tragique de Blanche DuBois, une femme qui souffre de troubles mentaux, dans le film A Streetcar Named Desire (Un Tramway nommé désir, 1951), d'Elia Kazan, adapté de la pièce de Tennessee Williams.

À partir de la fin des années 1950 et jusqu'au début des années 1960, ses difficultés à travailler s'aggravent, à cause de son instabilité mentale et physique et de la dégradation de son mariage avec Laurence Olivier (ils divorcent en 1960). Elle se reprend néanmoins et livre des performances excellentes dans les films The Roman Spring of Mrs. Stone (Le Visage du plaisir, 1961) et Ship of Fools (La Nef des fous, 1965). En 1963, à Broadway, elle tient le rôle principal d'une comédie musicale, adaptation désastreuse de[...]

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Pour citer cet article

Universalis. LEIGH VIVIEN (1913-1967) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Autant en emporte le vent, V. Fleming - crédits : MoviePix/ Silver Screen Collection/ Getty Images

Autant en emporte le vent, V. Fleming

Autres références

  • AUTANT EN EMPORTE LE VENT, film de Victor Fleming

    • Écrit par Michel CHION
    • 940 mots
    • 1 média
    ... avait déjà joué les mufles et les machistes séduisants, mais c'est en Rhett Butler, personnage taillé pour lui, qu'il trouva le rôle de sa vie. Pour Scarlett, après avoir envisagé un grand nombre de stars, Selznick engagea à la surprise générale une actrice de théâtre britannique, Vivien...
  • UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR, film de Elia Kazan

    • Écrit par Laurent JULLIER
    • 907 mots
    ...film elle descend du train, un peu hagarde au beau milieu d'un essaim de jeunes mariées en robes blanches qui s'égaient au milieu des volutes de vapeur, Vivien Leigh semble incarner le produit exact de ses deux plus grands rôles au cinéma, Scarlett O'Hara dans Autant en emporte le vent (Victor Fleming,...

Voir aussi