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VERDY VIOLETTE (1933-2016)

Violette Verdy - crédits : Francette Levieux

Violette Verdy

Danseuse française reconnue pour sa musicalité et sa joie communicative, Violette Verdy a été la première Française à connaître une exceptionnelle et durable carrière aux États-Unis. Elle fut également une éphémère mais influente directrice du Ballet de l'Opéra de Paris, de 1977 à 1980.

Une enfant prodige devenue la muse de Balanchine

D'origine bretonne, Violette Verdy, de son vrai nom Nelly Armande Guillerm, est née à Pont-l'Abbé (Finistère) le 1er décembre 1933. Son père, commerçant, meurt peu après sa naissance et sa mère, institutrice, va jouer un rôle essentiel dans la carrière de sa fille, qu’elle suivra aux États-Unis. Dès 1942, Nelly « monte à Paris » avec sa mère et suit les cours de Rousanne Sarkissian (« Madame Rousanne »), pédagogue russe réputée qui forme alors Roland Petit, Maurice Béjart, Jean Babilée, Leslie Caron. Alors qu'elle n'a que onze ans, Roland Petit lui permet d’apparaître dans Le Poète. S'ensuit une étonnante carrière d'enfant prodige auprès du chorégraphe, notamment dans Le Rendez-vous (1947), Treize Danses (1947), Les Amours de Jupiter (1951) et, plus tard, Le Loup (1953), qui fera sa célébrité. En 1949, son premier rôle au cinéma dans le film Ballerina du réalisateur Ludwig Berger l'incite à adopter un nom de scène, Violette Verdy (pour la modestie de la fleur et en hommage au compositeur italien). Dans le même temps, Victor Gsovsky lui enseigne le répertoire classique, ce qui lui permet d'être invitée à l'étranger et de danser Carmenavec le Ballet de l’Opéra de Paris, Esmeralda etLes Sylphides avec le London Festival Ballet, Roméo et Juliette et Cendrillon (ballet créé pour elle) à la Scala de Milan, Coppélia, Giselle, Le Lac des cygnes avec le Ballet Rambert (installé à Londres) et Miss Julie avec l'American Ballet Theatre. George Balanchine décide alors de l'engager au New York City Ballet, en 1958.

Violette Verdy, petite blonde de 1,58 mètre, est très surprise d'intéresser Balanchine, qui apprécie les danseuses américaines de grande taille. En fait, c'est son extrême musicalité, son élégance française et « un enseignement à la russe » reconnaît-elle, qui vont faire d'elle une muse du chorégraphe. Jusqu'en 1968, Verdy reprend beaucoup de rôles (Apollo, Allegro Brillante, Serenade, Agon...) et crée aussi Tchaïkovsky Pas de deux (1960)etLiebesliederWalzer (1960), A MidsummerNight'sDream (1962) et surtout Émeraudes – première partie du ballet Jewels(1967) –, La Source (1968), et enfin Sonatine en 1975.

De retour au New York City Ballet en 1969, Jerome Robbins – qui apprécie sa présence théâtrale et lumineuse – imagine pour elle les variations mémorables de Dances at a Gathering (1969) et de In the Night (1970). Elle acquiert une immense popularité aux États-Unis en dansant aussi les grands ballets classiques avec les ballets de Boston, Washington ou Miami, constituant un couple célèbre avec Edward Villella, qui forme le pendant « américain » du duo Fonteyn-Noureev.

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Pour citer cet article

Ariane DOLLFUS. VERDY VIOLETTE (1933-2016) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Violette Verdy - crédits : Francette Levieux

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