VÉRITÉ VALEUR DE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Expression exclusivement technique, usitée en logique moderne. Les valeurs de vérité sont au nombre de deux : le vrai et le faux. Elles sont assignées aux propositions atomiques (de manière analogue à l'assignation de valeurs numériques aux expressions algébriques). La valeur de vérité des propositions composées ou moléculaires est directement fonction des valeurs de vérité des propositions atomiques qui les composent (les connecteurs propositionnels de la logique sont des foncteurs de vérité) et elle se calcule d'après des règles simples. La logique la plus usitée est la logique bivalente. Il existe aussi des logiques trivalentes ou multivalentes (logique probabilitaire de H. Reichenbach, logique quantique de P. Février). Pour une part, elles représentent une prise en considération de la modalité (plutôt que l'introduction de valeurs nouvelles).
Historiquement, on trouve chez Boole (The Mathematical Analysis of Logic, 1854) la convention suivante : L'équation x = 1 signifie que la proposition x est vraie et x = 0 qu'elle est fausse. Mais c'est Frege qui, plus tard, a créé l'expression de valeur de vérité : sa théorie à l'origine était fort riche et complexe — vrai et faux étaient considérés en même temps comme les référents des propositions — et fort controversée — on a reproché à Frege sa « réification » du vrai et du faux.
— Françoise ARMENGAUD
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 1 page
Écrit par :
- Françoise ARMENGAUD : agrégée de l'Université, docteur en philosophie, maître de conférences à l'université de Rennes
Classification
Autres références
« VÉRITÉ VALEUR DE » est également traité dans :
CROYANCE
Dans le chapitre « Approche pragmatique » : […] La philosophie analytique, de langue anglaise principalement, a ouvert un nouveau chantier pour l'étude systématique des attitudes subjectives, telles que la croyance, à la faveur de leur inscription dans le discours . Par discours, il faut entendre ici l'ensemble constitué par les énoncés, tels qu'ils s'expriment dans des propositions, et les énonciations, recueillies au niveau du langage dans de […] Lire la suite
EMPIRISME
Dans le chapitre « Le problème central : induction et hypothèse » : […] L'empirisme professé au xix e siècle a certaines caractéristiques qui lui sont propres : l'importance accordée aux méthodes inductives de Stuart Mill et à la psychologie génétique. La notion d'empirisme est alors associée, d'une part, avec la thèse sensualiste qui se propose d'expliquer l'origine des idées à partir de la sensation, d'autre part, avec l'idée que l'induction généralisante est une […] Lire la suite
FORMALISME
Dans le chapitre « La langue formalisée » : […] 1. On désigne explicitement un ensemble fini ou dénombrable de symboles, répartis selon leur usage en constantes, variables, symboles logiques, symboles de relations, symboles impropres (ponctuation, par exemple, dont l'usage pourrait être évité au moyen de conventions d'écriture). Une suite finie de symboles est appelée une expression du système. 2. On définit un sous-ensemble d'expressions du s […] Lire la suite
FREGE GOTTLOB (1848-1925)
Dans le chapitre « La deuxième idéographie » : […] Le premier tome s'ouvre sur un nouvel exposé de l'idéographie. Il fallait en effet caractériser par de nouveaux symboles les extensions de concepts et codifier les pratiques algébriques décrites dans les Fondements. Mais, plus que de la définition de nouveaux signes, ce préambule tire son importance des rudiments de syntaxe logique et de sémantique qu'il contient et auxquels Frege a consacré dive […] Lire la suite
IMPLICATION, logique
Comme tout concept exact, l'implication prend sens dans une théorie, ici la théorie des fonctions de vérité, et elle est solidaire des autres notions de cette théorie : notions de proposition et de valeur de vérité. L'implication s'exprime par la définition du foncteur conditionnel ; la notation p ⊃ q , ou p → q , se lit : « p implique q » ou « si p alors q ». La vérité ou la fausseté de […] Lire la suite
JUGEMENT
Dans le chapitre « Influence de la théorie du langage sur les doctrines de la proposition et du jugement » : […] Les développements de la doctrine du langage, qui ont suivi les indications de Wittgenstein et qui ont marqué des œuvres comme celles de Ryle, Strawson, Austin, Searle, ont jeté des vues nouvelles sur le statut du jugement. Elles tiennent à une considération plus large des liaisons de sens dans le discours (sémantique) et à un intérêt plus poussé pour les objectifs de l'emploi des formes linguisti […] Lire la suite
LOGIQUE
Dans le chapitre « Bernard Bolzano » : […] La logique de Bolzano, comme celle de ses prédécesseurs, est englobée dans une théorie de la science dont le but est d'explorer toutes les activités mises en œuvre dans la construction d'une science. Sa théorie de la science part donc de la logique formelle, exposée dans les deux premiers volumes de la Wissenschaftslehre (1837), suivie d'une théorie de la connaissance et aboutissant à une heurist […] Lire la suite
ONTOLOGIE
Dans le chapitre « Du sens à la référence » : […] L'aspect du langage qui est ici en cause a été désigné du terme général de « référence ». On y a fait une première allusion en appelant les entités théoriques de la science le référent du discours scientifique. C'est donc la théorie générale de la référence qu'il faut maintenant considérer, sans distinguer entre discours scientifique et discours ordinaire. Précisons ce qu'on entend ici par discou […] Lire la suite
PENSÉE
Dans le chapitre « L'intentionnalité des pensées » : […] Au sens large, toute attitude propositionnelle et son contenu impliquent une « pensée » ou sont une forme de pensée : on ne peut pas croire que p sans avoir la pensée que p , ni désirer que p sans avoir la pensée que p . C'est en ce sens que l'on peut dire qu'attribuer des attitudes propositionnelles à un être quelconque, c'est lui attribuer des pensées. Si l'on accepte cette caractérisation gé […] Lire la suite
PHILOSOPHIE ANALYTIQUE
Dans le chapitre « Les atomistes logiques » : […] Analyser, c'est reformuler les phrases du langage ordinaire dont la forme grammaticale dérobe le sens. Ici, la nouvelle logique formelle va fournir le langage des paraphrases. Ainsi, la théorie des descriptions de Russel, que Ramsey considérait comme le paradigme de la philosophie analytique, dénombre les types d'expressions dénotantes (un homme, tout homme... ; le présent roi d'Angleterre, le pré […] Lire la suite
Les derniers événements
3-27 mai 2021 France – Rwanda. Visite du président Emmanuel Macron au Rwanda.
Dans un discours prononcé au mémorial de Gisozi, il reconnaît la « responsabilité » de la France en raison de son soutien au régime génocidaire, ainsi que « la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité ». Il sollicite le pardon de « ceux qui ont traversé la nuit » et exprime l’espoir de « sortir de cette nuit et de cheminer de nouveau ensemble ». […] Lire la suite
Pour citer l’article
Françoise ARMENGAUD, « VÉRITÉ VALEUR DE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/valeur-de-verite/