TUVALU
Nom officiel |
Tuvalu (TV) |
Chef de l'État |
La reine Élisabeth II (Royaume-Uni), représentée par le gouverneur général Iakoba Taeia Italeli (depuis le 16 avril 2010) |
Chef du gouvernement |
Kausea Natano (depuis le 20 septembre 2019) |
Capitale |
Le siège du gouvernement se trouve à Vaiaku, sur l'île de Fongafale, dans l'atoll de Funafuti |
Langue officielle |
Aucune |
Unité monétaire |
Dollar australien (AUD) |
Population (estim.) | 10 400 (2021) |
Superficie | 25 km² |
De faibles ressources et un avenir incertain
Tuvalu n'a que de très modestes ressources. De petits potagers devant les maisons, du taro géant des marais, des cocotiers (pour la consommation locale et l'exportation de petites quantités de coprah), un peu d'élevage de porcs, qui d'ailleurs contamine parfois la petite lentille d'eau douce « flottant » au-dessus de la masse d'eau salée qui imprègne les calcaires coralliens (d'où la nécessité d'importer parfois de l'eau portable), la pêche dans les lagons participent à l'alimentation de la population. Mais il y a aussi la pêche thonière dans la Z.E.E. (qui représente 34 600 fois la superficie des terres émergées) par des navires américains et japonais avec des licences, qui embarquent souvent des marins locaux formés à l'Institut maritime de Funafuti. Plus de mille cinq cents Tuvaluans d'ailleurs vivent à l'étranger, et leurs transferts de fonds constituent un apport non négligeable pour l'archipel. Comme autres ressources, si le tourisme reste embryonnaire, le petit État a trouvé une manne originale en signant, en 2000, un contrat avec une société californienne autorisant celle-ci à utiliser son nom de domaine Internet (.tv) moyennant 50 millions de dollars sur douze ans. Il ne faut pas oublier non plus l'apport de la philatélie : les beaux timbres de Tuvalu, imprimés au loin et dont la plupart ne voient jamais les îles, sont une ressource appréciable à l'échelle d'un si petit État.
Tout cela permet de compenser le déficit massif du commerce extérieur (taux de couverture des importations autour de 10 p. 100), d'autant que les aides, sous forme de dons plus que de prêts, sont généreux. Avec un P.N.B. par habitant de 3 600 dollars en 2011, Tuvalu ne serait pas à plaindre si son avenir n'était pas aussi incertain, tant du fait de la surpopulation que de l'extrême fragilité du milieu naturel. Tuvalu est représentatif des conséquences de l’élévation du niveau des océans et pourrait devenir le premier État souverain inhabitable. Le petit État a fait entendre sa voix sur la scène internationale lors des conférences de Copenhague (2009) et de Cancún (2010) sur les changements climatiques.
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Écrit par
- Christian HUETZ DE LEMPS : professeur, directeur de l'UFR de géographie, université de Paris-IV-Sorbonne
Classification
Pour citer cet article
Christian HUETZ DE LEMPS, « TUVALU », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :
Médias
Autres références
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FUNAFUTI
- Écrit par Christian HUETZ DE LEMPS
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L’atoll de Funafuti (de loin le plus grand des neuf atolls de Tuvalu, avec ses 275 km2 de lagon et sa profondeur atteignant 57 mètres) est considéré comme la capitale de Tuvalu. Les bâtiments administratifs se trouvent dans le village de Vaiaku (516 habitants en 2002), situé sur la petite île de[...]
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KIRIBATI
- Écrit par Christian HUETZ DE LEMPS
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- Écrit par Christian HUETZ DE LEMPS
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[...]atteindre dans des atolls (mais il y a aussi des atolls presque vides) un niveau très élevé : près de 150 habitants au kilomètre carré à Kiribati, 450 à Tuvalu, voire plus de 1 000 à Majuro (Marshall). Dans les îles volcaniques polynésiennes s'opposent en général un intérieur des terres plus ou moins[...] -
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