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TRANSFUSION SANGUINE

Les risques de la transfusion

Des germes Gram négatif risquent à titre exceptionnel de se développer lorsque le sang est conservé à 4 0C ; leur toxine est capable de provoquer chez le receveur un choc mortel. Les risques les plus importants sont de nature immunologique (incompatibilité érythrocytaire) et de nature infectieuse (risques devenus très faibles mais non nuls) : transmission de parasites (paludisme) ou de virus (hépatites à virus, sida, parvovirus B 19). Ces accidents ne doivent pas faire oublier que la transfusion sauve des milliers de vies humaines, et cela grâce à la générosité des donneurs bénévoles.

La transmission du sida par le sang et ses dérivés, observée dans la plupart des pays industrialisés entre les années 1980 et 1985 dans des proportions et délais comparables, a conduit à réformer nombre d'organisations transfusionnelles. En France, une Agence française du sang, devenue ensuite Établissement français du sang, avait été créée pour renforcer le contrôle des bonnes pratiques de préparation des produits sanguins et pour assurer « l'hémo-vigilance » (suivi des receveurs). La production et la distribution des produits labiles ont été disjointes de celles des produits stables , soumis à autorisation de mise sur le marché auprès de l'Agence française pour la Sécurité sanitaire et les produits de santé (Afssaps). Le fractionnement du plasma est désormais placé sous l'autorité d'un Laboratoire français des biotechnologies qui regroupe les anciens centres de fractionnement. Certains d'entre eux ont été supprimés. C'est le cas du C.N.T.S. dont les installations de fractionnement demeurent toutefois utilisées.

— Jean-Pierre SOULIER

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Écrit par

  • : professeur d'hématologie, directeur du Centre national de transfusion sanguine

Classification

Pour citer cet article

Jean-Pierre SOULIER. TRANSFUSION SANGUINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHIRURGIE

    • Écrit par Claude d' ALLAINES, Jean-Édouard CLOTTEAU, Didier LAVERGNE
    • 8 668 mots
    • 5 médias
    – La transfusion sanguine : l'idée de transfuser du sang à un homme qui en a perdu est très ancienne. Tentée plusieurs fois au xviie siècle (Denys fut le premier à l'oser), de l'animal à l'homme, puis d'homme à homme, elle avait dû être abandonnée en raison de ses échecs. Une transfusion...
  • CŒUR - Chirurgie cardiaque

    • Écrit par Claude d' ALLAINES, Christian CABROL
    • 6 540 mots
    • 1 média
    ...obstacle était l'abondance de l'hémorragie qui risque de survenir lorsqu'on opère le cœur ou les gros vaisseaux qui en naissent. Les découvertes de la transfusion sanguine et le stockage de sang conservé ont permis de réduire ce risque très grave. Les besoins en sang conservé peuvent être énormes : on...
  • DENIS JEAN-BAPTISTE (1643-1704)

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 523 mots
    • 1 média

    Le 15 juin 1667, Jean-Baptiste Denis, médecin parisien formé à Montpellier, diplômé en 1667, réussit à injecter dans les veines d’un jeune homme affaibli par des saignées successives l’équivalent de 300 millilitres de sang d’un agneau. Denis venait de réaliser la première transfusion de sang chez l’homme....

  • FER - Rôle biologique du fer

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    ...l'organisme entraîne une maladie de surcharge appelée hémochromatose, qu'elle soit acquise ou génétique. Les surcharges d'origine nutritionnelle sont rares et les formes acquises sont essentiellement dues à des transfusions répétées par exemple chez les patients atteints de thalassémie. En effet, la transfusion...
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Voir aussi