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TRANSFUSION SANGUINE

Les dérivés du sang

Il est possible, par centrifugation, de séparer le plasma (liquide jaune ambré) de certains éléments figurés en suspension, essentiellement les globules rouges et les plaquettes sanguines.

Les concentrés globulaires

Les concentrés globulaires ont des indications très étendues grâce à l'utilisation de doubles sacs en plastique. Chez la plupart des malades médicaux (sauf ceux qui ont une atteinte de l'hémostase) et presque tous les malades chirurgicaux (sauf pendant la période peropératoire), la transfusion de globules rouges concentrés est préférable à celle de sang total, car elle réduit les risques de surcharge vasculaire et d'immunisation.

Il est possible de préparer des concentrés de globules rouges lavés afin d'éliminer le plasma et les autres éléments figurés, ainsi que des concentrés de leucocytes et de plaquettes par filtration sur des filtres spéciaux en coton.

Enfin, on peut conserver les globules rouges durant des années par congélation à – 85 0C, ou à la température de l'azote liquide, après addition d'une substance protectrice, comme le glycérol, que l'on soustrait au moment de l'emploi. Les hématies congelées sont précieuses pour les sangs appartenant à des catégories très rares.

Le plasma

On obtient le plasma soit au cours de la préparation des concentrés globulaires, soit spécialement par plasmaphérèse. Cette technique consiste à prélever du sang à un donneur, à séparer le plasma, puis à restituer au sujet ses propres globules rouges par autotransfusion.

L'emploi du plasma sec, après une vogue initiale considérable, a connu une désaffection en raison du risque de transmission virale. Seul le plasma congelé en unités individuelles demeure autorisé.

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Écrit par

  • : professeur d'hématologie, directeur du Centre national de transfusion sanguine

Classification

Pour citer cet article

Jean-Pierre SOULIER. TRANSFUSION SANGUINE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CHIRURGIE

    • Écrit par Claude d' ALLAINES, Jean-Édouard CLOTTEAU, Didier LAVERGNE
    • 8 668 mots
    • 5 médias
    – La transfusion sanguine : l'idée de transfuser du sang à un homme qui en a perdu est très ancienne. Tentée plusieurs fois au xviie siècle (Denys fut le premier à l'oser), de l'animal à l'homme, puis d'homme à homme, elle avait dû être abandonnée en raison de ses échecs. Une transfusion...
  • CŒUR - Chirurgie cardiaque

    • Écrit par Claude d' ALLAINES, Christian CABROL
    • 6 540 mots
    • 1 média
    ...obstacle était l'abondance de l'hémorragie qui risque de survenir lorsqu'on opère le cœur ou les gros vaisseaux qui en naissent. Les découvertes de la transfusion sanguine et le stockage de sang conservé ont permis de réduire ce risque très grave. Les besoins en sang conservé peuvent être énormes : on...
  • DENIS JEAN-BAPTISTE (1643-1704)

    • Écrit par Gabriel GACHELIN
    • 523 mots
    • 1 média

    Le 15 juin 1667, Jean-Baptiste Denis, médecin parisien formé à Montpellier, diplômé en 1667, réussit à injecter dans les veines d’un jeune homme affaibli par des saignées successives l’équivalent de 300 millilitres de sang d’un agneau. Denis venait de réaliser la première transfusion de sang chez l’homme....

  • FER - Rôle biologique du fer

    • Écrit par Carole BEAUMONT
    • 4 731 mots
    • 3 médias
    ...l'organisme entraîne une maladie de surcharge appelée hémochromatose, qu'elle soit acquise ou génétique. Les surcharges d'origine nutritionnelle sont rares et les formes acquises sont essentiellement dues à des transfusions répétées par exemple chez les patients atteints de thalassémie. En effet, la transfusion...
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Voir aussi