SPORT L'année 2021

Perturbée par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, l’année sportive 2021 a été marquée par deux événements majeurs initialement prévus pour 2020 : les jeux Olympiques d’été de Tōkyō et le Championnat d’Europe de football, qui s’est disputé dans onze villes du Vieux Continent. Lors de ces manifestations, les organisateurs ont dû adapter les conditions d’accueil du public. Ainsi, pour la première fois, les épreuves des Jeux se sont tenues à huis clos, tandis que les rencontres de l’Euro de football se sont jouées dans des stades plus ou moins remplis, selon les restrictions fixées par les autorités administratives de chaque pays hôte. À noter toutefois que si les conséquences de la pandémie ont parfois chamboulé le calendrier initial des compétitions de l’année 2021, les annulations de celles-ci ont été moins nombreuses qu’en 2020.

Certaines personnalités se sont particulièrement illustrées, ainsi le Serbe Novak Djokovic, qui a accumulé victoires et records sur le circuit masculin de tennis, le Slovène Tadej Pogačar, étincelant tout au long de la saison cycliste et de nouveau victorieux sur les routes du Tour de France, le Français Alexis Pinturault, qui a remporté pour la première fois le classement général de la Coupe du monde de ski alpin, les pilotes Fabio Quartararo et Max Verstappen, qui ont obtenu leur première couronne mondiale en Moto GP et en Formule 1, ou encore les rugbymen du Stade toulousain, intraitables en Championnat de France ainsi qu’en Coupe d’Europe.

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Au-delà de ces performances notables, le monde du sport a été ébranlé en 2021 par différents événements, à commencer par l’affaire Peng Shuai. Au début du mois de novembre, cette joueuse de tennis chinoise, numéro un mondiale du double en 2014, a accusé de viol un haut dignitaire et ancien vice-Premier ministre chinois. Son message posté sur un réseau social très populaire en Chine a rapidement été censuré par les autorités du pays. La joueuse n’a ensuite plus donné signe de vie pendant plusieurs jours avant de revenir sur ses propos, semble-t-il contrainte par son gouvernement. Convaincue que Peng Shuai ne s’exprime pas librement, la WTA, l’instance qui gère le circuit féminin, a suspendu ses tournois en Chine. Deux autres athlètes féminines ont mis en avant les problèmes de santé mentale que peuvent rencontrer les sportifs de haut niveau soumis à la pression du résultat. La joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka a ainsi défrayé la chronique en se retirant du tournoi de Roland-Garros, après avoir refusé de participer aux conférences de presse imposées aux joueurs après les matchs. La gymnaste américaine Simone Biles, attendue comme une des stars des jeux Olympiques, a quant à elle renoncé à participer à plusieurs épreuves dans lesquelles elle était engagée. Elle a justifié son choix en expliquant vouloir protéger sa santé mentale. Autre élément notoire, un peu partout en Europe depuis le retour du public lors des matchs de football, et particulièrement en France, le phénomène du hooliganisme dans les stades a terni la reprise des compétitions nationales : joueurs touchés par des projectiles et bagarres dans les tribunes ont conduit à l’arrêt de plusieurs rencontres. Malgré leurs efforts conjugués, les pouvoirs publics et les clubs ont semblé impuissants face aux débordements causés par des individus qui cherchent par tous les moyens à imposer une atmosphère de violence dans les enceintes sportives.

Enfin, l’année 2021 a été marquée par les disparitions de plusieurs anciennes gloires du milieu sportif comme Jean-Pierre Adams, Hubert Auriol, Jean-Pierre Bastiat, Elgin Baylor, Lee Evans, Marvin « Marvelous » Hagler, Roger Hunt, Gerd Müller, Julie Pomagalski, Tamara Press, Manolo Santana, Leon Spinks, Frank Williams ou encore Bernard Tapie.

Jeux Olympiques d’été : du sport-spectacle à Tōkyō malgré la pandémie de Covid-19

Reportés d’un an en raison de la crise sanitaire, les Jeux d’été de 2020 se sont tenus du 23 juillet au 8 août 2021 à Tōkyō, qui accueillait pour la deuxième fois de son histoire – après 1964 – cet événement majeur du sport mondial. Si cette XXXIIe olympiade a pu avoir lieu, elle s’est toutefois déroulée dans des conditions inédites. En effet, face à la reprise de la pandémie de Covid-19, les autorités japonaises, en accord avec le Comité international olympique (CIO), ont décidé que les compétitions se tiendraient sans public et que le port du masque serait obligatoire sur les sites des différentes épreuves pour les personnes habilitées à y assister. Déjà très critiqués eu égard à leur coût économique, ces Jeux ont suscité des protestations d’une grande partie de la population nipponne qui réclamait leur annulation en raison de la crise sanitaire. Malgré cela, plus de 11 000 athlètes engagés, représentant 206 délégations présentes à Tōkyō, ont offert aux téléspectateurs du monde entier un spectacle de qualité. L’opinion publique japonaise a par ailleurs montré son soutien à ses athlètes qui ont décroché un nombre record de vingt-sept médailles d’or au total.

Comme à Londres en 2012 et à Rio en 2016, ce sont les États-Unis qui ont terminé en tête du tableau des médailles (113 récompenses dont 39 en or). Les Américains ont brillé lors des épreuves de natation (30 médailles dont 11 en or) dans le sillage de Caeleb Dressel (5 médailles d’or) et de Katie Ledecky (4 médailles dont 2 en or), ainsi qu’en athlétisme (26 médailles dont 7 en or). La Chine a terminé à la deuxième place du classement des médailles (88 récompenses), récoltant de nombreux succès dans les épreuves de plongeon (12 médailles dont 7 en or), de gymnastique (8 médailles dont 3 en or), de tir (11 médailles dont 4 en or) ou bien encore d’haltérophilie (8 médailles dont 7 en or). Le Japon a pris la troisième place (58 médailles dont 27 en or), devant la Grande-Bretagne (65 médailles dont 22 en or) et les athlètes du Comité olympique russe (71 médailles dont 20 en or), présents pour certains malgré la suspension prononcée contre la Russie pour avoir enfreint les règles antidopage à grande échelle. Le bilan des athlètes français est plus mitigé (33 médailles dont 10 en or et une 8e place), les résultats exceptionnels obtenus par les Tricolores dans les sports collectifs venant en partie combler les insuccès notamment en cyclisme, en natation ou encore en athlétisme. Parmi les nations européennes, l’Italie s’est montrée particulièrement compétitive à Tōkyō (40 médailles dont 10 en or et certaines obtenues lors d’épreuves très prestigieuses, notamment en athlétisme).

Athlétisme

Si, en 2021, il n’y a pas eu de personnalité telle que le Jamaïcain Usain Bolt, étincelant entre 2008 et 2016, pour rayonner sur les Jeux de Tōkyō, les compétitions d’athlétisme de cette olympiade ont tout de même réservé de très beaux moments.

Marcell Jacobs et Gianmarco Tamberi - crédits : Valery Sharifulin/ TASS/ Getty Images

Marcell Jacobs et Gianmarco Tamberi

Chez les hommes, les performances réalisées par le sprinteur italien Marcell Jacobs figurent parmi les plus belles surprises. Inconnu du grand public, le Transalpin signe un exploit au Japon en s’adjugeant la première place de l’épreuve reine du 100 mètres et en battant le record d’Europe. Il décroche dans la foulée une deuxième médaille d’or dans le relais 4 fois 100 mètres avec ses coéquipiers Filippo Tortu, Eseosa Desalu et Lorenzo Patta. Quelques instants après la victoire de Marcell Jacobs sur 100 mètres, premier coureur européen sacré sur la distance depuis le Britannique Linford Christie en 1992 à Barcelone, l’Italie voit un autre de ses athlètes, Gianmarco Tamberi, s’imposer dans l’épreuve du saut en hauteur, au côté du Qatari Mutaz Essa Barshim. Ce podium restera l’une des images fortes de ces JO. À égalité parfaite après avoir franchi une barre à 2,39 mètres, les deux athlètes ont le choix entre participer à une épreuve de barrage pour déterminer le vainqueur ou partager le titre olympique. Amis dans la vie, ils décident d’en rester là avant de tomber dans les bras l’un de l’autre.

Le 400 mètres haies est également un moment fort de cette XXXIIe olympiade avec la victoire du Norvégien Karsten Warholm, assortie d’un nouveau record du monde. Cet athlète devient à cette occasion le premier homme à descendre sous la barre des 46 secondes dans cette épreuve, signant un « chrono » exceptionnel à 45,94 s. Son dauphin, l’Américain Rai Benjamin, enregistre lors de cette même course le deuxième meilleur temps de l’histoire avec 46,17 s.

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Très attendu au saut à la perche, le Suédois Armand Duplantis ne craque pas sous la pression et remporte son premier titre olympique à seulement vingt-deux ans. Auteur de son meilleur début de saison depuis plusieurs années, mais blessé lors de la finale, le Français Renaud Lavillenie ne termine qu’à la huitième place du concours. Très attendu lui aussi dans l’épreuve du décathlon, le Français Kevin Mayer, recordman du monde de la spécialité depuis 2018, termine à la deuxième place derrière le Canadien Damian Warner, qui s’offre le luxe d’améliorer le record olympique de la discipline en terminant avec un total de 9 018 points. Triple médaillé à Rio, un autre Canadien, le sprinteur Andre de Grasse, remporte son premier sacre olympique sur 200 mètres à Tōkyō, ajoutant à son palmarès une médaille de bronze sur 100 mètres.

Finale du 100 mètres féminin, jeux Olympiques de Tōkyō (2021) - crédits : Tim Clayton/ Corbis/ Getty Images

Finale du 100 mètres féminin, jeux Olympiques de Tōkyō (2021)

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Chez les femmes, Elaine Thompson-Herah, déjà victorieuse sur 100 et 200 mètres à Rio en 2016, conserve ses deux titres acquis quatre ans plus tôt, en signant le deuxième temps de l’histoire dans les deux disciplines (elle améliore le record olympique du 100 mètres). La sprinteuse jamaïcaine, élue meilleure athlète féminine du monde 2021, réalise même le triplé avec la victoire de son pays lors du relais 4 fois 100 mètres. La Néerlandaise d’origine éthiopienne Sifan Hassan s’illustre quant à elle en réalisant le doublé sur les courses de demi-fond du 5 000 mètres et du 10 000 mètres et empoche le bronze sur 1 500 mètres. On retiendra par ailleurs la victoire de la Vénézuélienne Yulimar Rojas dans l’épreuve du triple saut, assortie d’un nouveau record du monde avec un bond mesuré à 15,67 mètres qui efface des tablettes une marque datant de 1995. Enfin, grâce à ses deux nouvelles médailles, l’or sur le relais 4 fois 400 mètres et le bronze sur 400 mètres, l’Américaine Allyson Felix devient la deuxième athlète la plus titrée de l’histoire des Jeux en athlétisme (avec 11 récompenses au total), derrière le Finlandais Paavo Nurmi (1897-1973). Au bilan des nations, les États-Unis se classent en tête (26 médailles), devant l’Italie (5 médailles) et le Kenya (10 médailles). Avec une seule médaille, la France connaît son pire bilan depuis les Jeux de Sydney en 2000.

Aviron

Discipline historique des jeux Olympiques, l’aviron offre encore une fois de belles batailles lors des régates disputées sur le plan d’eau de l’île artificielle d’Odaiba dans la baie de Tōkyō. Les compétitions sont dominées par la Nouvelle-Zélande (5 médailles, dont 3 en or) et l’Australie (4 médailles, dont 2 en or). Les nations européennes réalisent également de belles performances avec notamment cinq médailles pour les Pays-Bas, trois pour la Roumanie et l’Italie et deux pour la France : une en or dans l’épreuve masculine du deux de couple grâce au duo Matthieu Androdias-Hugo Boucheron, et une en argent chez les femmes dans l’épreuve du deux de couple poids légers avec la victoire de Claire Bové et Laura Tarantola.

Badminton

Pré carré des pays asiatiques depuis son apparition aux JO de Barcelone en 1992, le badminton voit une fois de plus s’affirmer la suprématie de la Chine lors des Jeux de Tōkyō (6 médailles, dont 2 en or). Le Danois Viktor Axelsen, meilleur joueur du monde depuis 2017, fait tout de même plier les joueurs chinois lors du tournoi masculin au cours duquel il ne concède aucun set.

Basket

Demi-finale du tournoi de basket-ball des jeux Olympiques de Tōkyō 2020 : France-Slovénie - crédits : Gregory Shamus/ Getty Images Sport/ AFP

Demi-finale du tournoi de basket-ball des jeux Olympiques de Tōkyō 2020 : France-Slovénie

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Dans le tournoi masculin, la France crée la sensation dès son premier match de poule en dominant les États-Unis, grand favori (83-76). Un succès confirmé par les joueurs du sélectionneur Vincent Collet lors de la phase finale : après une victoire difficile, mais convaincante face à l’Italie en quart de finale (84-75), les Bleus s’imposent d’extrême justesse en demi-finale face à la Slovénie (90-89), grâce à une action défensive incroyable de Nicolas Batum dans les derniers instants de la rencontre. De nouveau opposés aux États-Unis en finale, les Français ne peuvent rééditer leur exploit du premier match et s’inclinent (87-82) face à l’armada américaine. L’Australie s’adjuge la médaille de bronze aux dépens de la Slovénie dans le match pour la troisième place. Chez les femmes, les Américaines décrochent également la médaille d’or face aux Japonaises (90-75), victorieuses des Françaises au tour précédent (87-71). Privées du podium par la Serbie en 2016, les Bleues prennent leur revanche en 2021 (91-76) et obtiennent la médaille de bronze.

Pour la première fois de leur histoire, les jeux Olympiques ont organisé un tournoi de basket-ball 3×3 qui a vu la Lettonie remporter l’or chez les hommes et les États-Unis triompher dans le tournoi féminin.

Boxe

Brillante lors de Jeux de Rio, la délégation française ne connaît pas la même réussite au Japon et ne rapporte aucune médaille dans son escarcelle. Les Cubains, toujours très puissants dans cette discipline, dominent les compétitions masculines et récoltent quatre médailles d’or sur les huit épreuves au programme. Avec deux médailles d’or et six récompenses au total, la Grande-Bretagne se démarque également.

Canoë-kayak

Seize épreuves sont organisées lors des jeux de Tōkyō pour cette discipline (huit masculines et huit féminines). Les Hongrois remportent six médailles, dont trois en or, et la Nouvelle-Zélande se distingue avec trois médailles d’or.

Cyclisme

Dans la lignée des résultats obtenus à Pékin, Londres et Rio, la délégation britannique est de nouveau au rendez-vous des épreuves de cyclisme en 2021 et obtient un total de douze médailles, dont six en or. Elle s’adjuge les deux titres décernés en BMX féminin, la médaille d’or en VTT masculin et trois autres titres dans les épreuves sur piste. Lors de la course en ligne masculine, l’Équatorien Richard Carapaz s’impose devant deux coureurs, le Belge Wout Van Aert et le Slovène Tadej Pogačar, après un final particulièrement haletant. Un autre Slovène, Primož Roglič, devance le Néerlandais Tom Dumoulin dans l’épreuve du contre-la-montre. Très impressionnante, comme l’équipe de Grande-Bretagne, la délégation des Pays-Bas remporte douze médailles dont deux grâce à Annemiek Van Vleuten, première de la course contre-la-montre et deuxième de la course sur route. À noter également que plusieurs records du monde sont battus durant les épreuves sur piste : lors de la poursuite masculine par les Italiens et, lors de la même épreuve chez les femmes, par les Allemandes. L’équipe chinoise de vitesse féminine améliore également le record du monde de la spécialité. Comme en athlétisme, le bilan de l’équipe de France, qui ambitionnait plusieurs médailles et visait certains titres, s’avère particulièrement décevant avec seulement deux médailles de bronze obtenues chez les hommes dans les épreuves sur piste.

Équitation

Six titres olympiques, trois en individuel et trois par équipes, étaient à pourvoir lors de cette olympiade. L’Allemagne en remporte la moitié, notamment celles des épreuves de dressage en individuel et par équipes. La Grande-Bretagne et la Suède se partagent les autres titres, tandis que la délégation française rapporte une médaille de bronze en prenant la troisième place du concours complet par équipes.

Escrime

Autre discipline historique des JO, l’escrime compte douze épreuves en 2021. Dans la lignée des bons résultats obtenus à Rio, l’équipe de France confirme son retour au premier plan et obtient cinq médailles, dont deux en or grâce à Romain Cannone dans l’épreuve d’épée individuelle, et au quatuor composé d’Enzo Lefort, Erwann Le Péchoux, Julien Mertine et Maxime Pauty dans l’épreuve de fleuret par équipes. La délégation tricolore termine à la deuxième place du classement des médailles, devancée par les athlètes du Comité olympique russe qui remportent huit médailles, dont trois en or.

Football

Chez les hommes, l’équipe du Brésil s’impose face à l’Espagne (2-1), tandis que l’équipe féminine du Canada l’emporte chez les femmes en dominant la Suède en finale (1-1, 3 tirs au but à 2).

Gymnastique

Simone Biles - crédits : Laurence Griffiths/ Getty Images Sport/ AFP

Simone Biles

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Après avoir brillé lors des Jeux de Rio en 2016, l’Américaine Simone Biles était très attendue à Tōkyō. Cependant, des problèmes de santé mentale l’ont conduite à se mettre en retrait à l’issue de la première épreuve du concours par équipes et à faire le choix de se retirer des autres épreuves. Elle parvient toutefois à participer à la finale du concours de la poutre, et à décrocher la médaille de bronze. Malgré les difficultés rencontrées par leur star, l’équipe féminine américaine obtient deux titres, dont le plus prestigieux, celui du concours individuel, grâce à Sunisa Lee. Cette dernière est également médaillée de bronze dans l’épreuve des barres asymétriques, et médaillée d’argent avec ses compatriotes dans le concours général par équipes remporté par les athlètes du Comité olympique russe. Toujours chez les femmes, on retiendra la médaille d’argent obtenue par l’Italienne Vanessa Ferrari dans l’épreuve au sol. Âgée de trente ans, la Transalpine monte sur son premier podium olympique, dans une discipline largement dominée par de très jeunes femmes.

Chez les hommes, le Japonais Daiki Hashimoto décroche deux médailles d’or en individuel, dans le concours général et à la barre fixe. Il obtient également une médaille d’argent dans le concours général par équipes remporté, comme chez les femmes, par le Comité olympique russe.

La Chine prend la première place au classement des médailles avec huit récompenses dont trois en or, grâce aux succès, chez les hommes, de Liu Yang aux anneaux et de Zou Jingyuan aux barres parallèles, ainsi que de Guan Chenchen chez les femmes dans le concours de la poutre.

Haltérophilie

Comme depuis plusieurs olympiades, la Chine règne sur les épreuves de cette discipline, avec sept médailles d’or sur les quatorze distribuées à Tōkyō.

Handball

La délégation française a vécu un moment historique à Tōkyō en remportant les titres masculin et féminin, une prouesse réalisée à seulement deux reprises auparavant par l’URSS en 1976 et la Yougoslavie en 1984. Ironie de l’histoire, les Français comme les Françaises ont battu en finale leurs « bourreaux » des Jeux de Rio.

Au terme d’une finale bien maîtrisée, les Bleus se sont imposés face aux Danois (25-23), le retour au score des coéquipiers de Mikkel Hansen en seconde période ayant été évité par une dernière action des défenseurs français et un but de Ludovic Fabregas. C’est le troisième sacre olympique pour Nikola Karabatic, Luc Abalo et Michaël Guigou, tous trois déjà présents lors des précédents succès de l’équipe de France.

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Les Françaises, quant à elles, ont d’abord frôlé l’élimination à l’issue des quatre premiers matchs de la phase de groupe (2 défaites, 1 victoire, 1 match nul), avant de l’emporter face aux Brésiliennes et de se montrer intraitables en phase finale de la compétition. Entraînées par Olivier Krumbholz, les coéquipières de Grâce Zaadi ont battu les Pays-Bas (32-22) en quart de finale et la Suède en demi-finale (29-27), avant de dominer largement les joueuses du Comité olympique russe en finale (30-25). Elles s’offrent le premier sacre olympique de leur histoire, le seul titre qui manquait encore au palmarès de l’équipe de France féminine.

Judo

Les judokas japonais ont brillé à domicile, récoltant douze médailles, dont neuf en or (5 chez les hommes, 4 chez les femmes). Double tenant du titre dans la catégorie reine des poids lourds, le Français Teddy Riner espérait de son côté réaliser la passe de trois à Tōkyō. Mais, victime d’une blessure lors de sa préparation, le colosse tricolore n’est pas parvenu à ses fins. Battu en quart de finale par le Russe Tamerlan Bashaev, numéro un mondial de la catégorie, le Français décroche finalement une médaille de bronze, comme en 2008 à Pékin. Les Jeux de Teddy Riner resteront tout de même dans les annales, puisqu’il participe au succès des Bleus dans la compétition par équipes mixtes, pour la première fois au programme des JO. L’équipe française, emmenée par Clarisse , sacrée championne olympique dans la catégorie des moins de 63 kg, Romane Dicko ou encore Axel Clerget, s’impose en finale par quatre victoires à une face au Japon, pourtant invaincu depuis l'introduction des compétitions mixtes par équipes en 2017. Ce titre vient parfaire les bons résultats des Français lors de cette olympiade (8 médailles dont 2 en or), notamment ceux des femmes (5 médailles dans les épreuves individuelles).

Karaté

Présent pour la première fois au programme des jeux Olympiques, mais non retenu pour les Jeux de Paris en 2024, le karaté permet au Français Steven Da Costa de devenir le premier champion olympique de la discipline après son triomphe attendu dans la catégorie des moins de 67 kilos.

Lutte

Cette discipline qui compte dix-huit épreuves au programme entre sa version gréco-romaine et sa version libre a été dominée à Tōkyō par le Japon, le Comité olympique russe et les États-Unis.

Natation

Avec Caeleb Dressel, les États-Unis semblent avoir trouvé un remplaçant au légendaire Michael Phelps, parti en retraite en 2016. Deux fois médaillé d’or à Rio dans les épreuves par équipes, le nageur floridien de vingt-cinq ans brille à Tōkyō, même s’il ne parvient pas à gagner tous les titres qu’il espérait. Avec cinq médailles d’or acquises sur 50 mètres et 100 mètres nage libre, 100 mètres papillon, 4 fois 100 mètres nage libre et 4 fois 100 mètres 4 nages, ainsi que deux records du monde battus, Caeleb Dressel est le sportif le plus titré des Jeux de la XXXIIe olympiade. Son compatriote Robert Finke s’illustre également en dominant les épreuves longue distance du 800 mètres et du 1 500 mètres nage libre. Le Russe Evgeny Rylov remporte quant à lui deux titres dans les épreuves du 100 mètres et 200 mètres dos, ajoutant également à son palmarès une médaille d’argent dans le relais 4 fois 200 mètres nage libre.

Chez les femmes, trois nageuses australiennes se sont particulièrement illustrées. Dans les épreuves de vitesse, Emma McKeon remporte le 50 mètres et le 100 mètres nage libre, tandis qu’Ariarne Titmus s’adjuge les 200 mètres et 400 mètres nage libre. Kaylee McKeown, quant à elle, glane deux titres sur 100 et 200 mètres dos, comme la Japonaise Yui Ōhashi sur 200 mètres 4 nages et 400 mètres 4 nages. En plus de sa victoire en individuel, Emma McKeon obtient deux victoires dans les épreuves de relais dont une – pour le 4 fois 100 mètres 4 nages – associée à Kaylee McKeown. Déjà détentrice d’un palmarès impressionnant depuis son premier titre olympique obtenu à l’âge de quinze ans en 2012 lors des Jeux de Londres, l’Américaine Katie Ledecky gagne à Tōkyō les épreuves des 800 et 1 500 mètres nage libre ainsi que deux médailles d’argent sur 400 mètres nage libre et dans le relais 4 fois 200 mètres nage libre.

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Au tableau des médailles, les États-Unis et l’Australie devancent très largement les autres nations avec un total respectif de trente et vingt et une médailles. La Grande-Bretagne termine à la troisième place avec huit récompenses. Loin derrière, l’équipe de France doit se contenter d’une seule médaille, celle en argent obtenue par Florent Manaudou sur 50 mètres nage libre.

Volley-ball

Finale du tournoi de volley-ball des jeux Olympiques de Tōkyō 2020 : France-Comité olympique russe - crédits : Chris Graythen / Getty Images Sport/ AFP

Finale du tournoi de volley-ball des jeux Olympiques de Tōkyō 2020 : France-Comité olympique russe

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Alors qu’elle faisait figure d’outsider, l’équipe de France masculine de volley-ball crée la sensation à Tōkyō en remportant, au terme d’un parcours tortueux, son premier sacre. Après une lourde défaite contre les Américains en ouverture de tournoi, les hommes de Laurent Tillie s’imposent face à la Tunisie et, surtout, face au Comité olympique russe. Conjuguées aux mauvais résultats des Américains, ces deux victoires permettent aux Bleus de terminer à la dernière place qualificative de leur groupe. En quarts de finale, ils affrontent les Polonais, doubles champions du monde en titre. Les Tricolores, dans la continuité du match remporté face aux Russes, hissent leur niveau et créent la surprise en s’imposant au cours du tie-break décisif. Ils retrouvent en demi-finale une équipe d’Argentine qui les avait battus lors de la phase de groupe. Cette fois, l’équipe de France s’impose très facilement en trois sets. En finale, elle affronte à nouveau la sélection du Comité olympique russe. Brillants lors des deux premiers sets, les Français semblent se diriger vers une victoire facile, quand les Russes reprennent le dessus, en s’imposant dans les deux sets suivants. Le tie-break du dernier set s’engage mal pour les Français, mais les coéquipiers d’Earvin Ngapeth, désigné meilleur joueur du tournoi, renversent la tendance grâce notamment à une action particulièrement inspirée du passeur Antoine Brizard qui offre deux balles de match à la France. Dans le tournoi féminin, les États-Unis s’imposent en finale face au Brésil.

Autres disciplines olympiques

On retiendra également de ces jeux Olympiques de Tōkyō la domination quasi sans partage de la Chine sur les épreuves de plongeon et de tennis de table, la médaille d’or du Français Jean Quiquampoix au tir au pistolet rapide à 25 mètres, les trois médailles d’or remportées au tir à l’arc par la Sud-Coréenne An San, ainsi que l’apparition de certains sports spectaculaires comme le skateboard, l’escalade ou bien encore le rugby à sept, dans lequel les Françaises décrochent la médaille d’argent.

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Marcell Jacobs et Gianmarco Tamberi - crédits : Valery Sharifulin/ TASS/ Getty Images

Marcell Jacobs et Gianmarco Tamberi

Finale du 100 mètres féminin, jeux Olympiques de Tōkyō (2021) - crédits : Tim Clayton/ Corbis/ Getty Images

Finale du 100 mètres féminin, jeux Olympiques de Tōkyō (2021)

Demi-finale du tournoi de basket-ball des jeux Olympiques de Tōkyō 2020 : France-Slovénie - crédits : Gregory Shamus/ Getty Images Sport/ AFP

Demi-finale du tournoi de basket-ball des jeux Olympiques de Tōkyō 2020 : France-Slovénie

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