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SIMS JOHN HALEY dit ZOOT (1925-1985)

Le 29 octobre 1925 à Inglewood, en Californie, naît John Haley Sims, dit « Zoot » Sims. De ses années d'apprentissage nous ne savons presque rien. Quand il débute, en 1941, dans l'orchestre de Kenny Baker, ce spécialiste du saxophone ténor sait également jouer des saxophones baryton et alto, ainsi que de la clarinette. Il est engagé successivement par Bobby Sherwood (1942-1943), par Sonny Dunham et Bob Astor (1943), par Benny Goodman et « Big » Sid Catlett (1944). En 1946, il retourne chez Benny Goodman avant d'entrer dans le sextette de Bill Harris. En 1947 et 1948, il appartient à la formation de Woody Herman. C'est dans cet orchestre qu'il constitue avec Stan Getz, Herbie Stewart et Serge Chaloff le fameux quatuor de saxophones The Four Brothers, la plus « lestérienne » des sections d'anches de l'histoire du jazz. Suit alors une période de « free lance » à New York. Il effectue quelques tournées en Europe, notamment avec le sextette de Benny Goodman (1950) et l'orchestre de Stan Kenton (1953). De retour aux États-Unis, il s'établit en Californie et travaille en indépendant (1954-1955). En 1956, il figure dans le sextette de Gerry Mulligan. Après avoir effectué une tournée de concerts avec le Birdland All Stars, il fonde un groupe avec Al Cohn (1957). Il revient en 1958 au sein de l'orchestre de Benny Goodman. À cette époque, il joue épisodiquement dans la formation de Woody Herman, fait partie du Concert Jazz Band de Gerry Mulligan et, à la fin de 1966, est admis au J.A.T.P. (Jazz At The Philharmonic). Au concert comme au disque, il a su trouver un entourage de qualité, s'associant notamment avec Joe Newman, Miles Davis, Clifford Brown, Red Norvo, Gene Roland, Chubby Jackson et avec des chanteurs comme Joe Turner et Jimmy Rushing. Il meurt à New York, le 23 mars 1985, des suites d'un cancer.

Zoot Sims ne se situe pas dans la mouvance d'un Charlie Parker, dont l'expressionnisme lui demeure largement étranger. Les maîtres qu'il s'est choisis sont, bien au contraire, Lester Young et Stan Getz. C'est dire que, malgré sa très grande virtuosité et la remarquable richesse harmonique de ses solos, Zoot Sims poursuit la quête d'une sorte de classicisme. Grâce à une sonorité des plus fluides, il décore avec souplesse de longs développements mélodiques où le swing règne en maître. Son discours, toujours pudique et équilibré, sait marier avec élégance envolée et méditation.

— Pierre BRETON

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Pierre BRETON. SIMS JOHN HALEY dit ZOOT (1925-1985) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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