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POISSON SIMÉON DENIS (1781-1840)

Mathématicien français dont les travaux portent sur les intégrales définies, la théorie électromagnétique et le calcul des probabilités. Siméon Denis Poisson est né à Pithiviers ; sa famille le força à faire des études de médecine qu'il abandonna, en 1798, pour aller étudier les mathématiques à l'École polytechnique, où il fut l'élève de P. Laplace et J. Lagrange, qui devinrent l'un et l'autre ses amis. Il enseigna à l'École polytechnique à partir de 1802 ; en 1808, il fut nommé astronome du Bureau des longitudes et, à sa création, en 1809, professeur à la Faculté des sciences. Il est mort à Sceaux le 25 avril 1840.

Les travaux les plus importants de Poisson portent sur les applications des mathématiques à la physique et à la mécanique. Son Traité de mécanique (1811, 1833) a été l'ouvrage de référence en mécanique pendant de nombreuses années. Un mémoire, publié en 1812, contient les lois les plus usuelles de l'électrostatique et la théorie selon laquelle l'électricité est constituée de deux fluides dont les éléments semblables se repoussent, tandis que les éléments différents s'attirent. En mathématiques pures, il a publié une série d'articles sur les intégrales définies, et ses recherches sur les séries de Fourier ont annoncé celles de Dirichlet et de Riemann sur ce sujet.

C'est dans l'ouvrage Recherches sur la probabilité des jugements... (1837), qui est un livre important sur le calcul des probabilités, qu'apparaît pour la première fois la distribution de Poisson, ou loi de Poisson des grands nombres. Obtenue initialement comme une approximation de la loi binomiale de Bernoulli, elle est devenue fondamentale dans de très nombreux problèmes.

Les autres publications de Poisson comprennent Théorie nouvelle de l'action (1831) et Théorie mathématique de la chaleur (1835). Le nom de Siméon Denis Poisson est attaché à de nombreuses notions mathématiques et physiques (intégrale et équation de Poisson en théorie du potentiel, crochets de Poisson dans la théorie des équations différentielles, rapport de Poisson en élasticité et constante de Poisson en électricité).

— Universalis

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Pour citer cet article

Universalis. POISSON SIMÉON DENIS (1781-1840) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • CAUCHY AUGUSTIN-LOUIS (1789-1857)

    • Écrit par Jean DIEUDONNÉ
    • 1 402 mots
    ...théorie des équations aux dérivées partielles du premier ordre, et il avait compris très tôt l'importance de la transformation de Fourier (que ce dernier et Poisson n'avaient employée que dans des cas particuliers) pour la résolution de toutes sortes d'équations fonctionnelles linéaires. Il partage d'ailleurs...
  • MAGNÉTISME

    • Écrit par Damien GIGNOUX, Étienne de LACHEISSERIE, Louis NÉEL
    • 15 617 mots
    • 14 médias

    Le magnétisme est l'un des phénomènes qui a le plus frappé l'imagination de l'homme, au point que ce mot désigne aujourd'hui des réalités très diverses : il s'agit d'abord d'une science fort ancienne et néanmoins toujours d'actualité dont le champ d'application ne cesse de s'étendre ; ensuite, par extension,...

  • POISSON ET NAMBU STRUCTURES DE

    • Écrit par Jean Paul DUFOUR
    • 9 088 mots
    • 2 médias

    Faisant référence à la mécanique analytique et à ses anciens maîtres Joseph Louis Lagrange (1736-1813) et Pierre Simon de Laplace (1749-1827), Siméon Denis Poisson (1781-1840) écrit, dans l'introduction de son mémoire au Journal de l'École polytechnique de 1809 : « Il ne semblait...

  • STOCHASTIQUES PROCESSUS ou PROCESSUS ALÉATOIRES

    • Écrit par Maurice GIRAULT
    • 4 648 mots

    Le calcul des probabilités classique s'applique à des épreuves où chaque résultat possible (ou éventualité) est un nombre. Or il existe beaucoup de situations réelles relevant de modèles aléatoires, mais d'une nature plus complexe. Considérons, par exemple, l'évolution d'une rivière : en...

Voir aussi