SIDDHA
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Mot sanskrit qui signifie « parfait », « achevé » et qui s'applique, dans la mythologie brahmanique, à des êtres qui ont accédé au statut divin à la suite de prouesses héroïques (guerrières ou spirituelles). À partir de là, on en est venu, dans le bouddhisme et l'hindouisme, à utiliser ce terme pour caractériser la situation de ceux qui ont réussi à faire leur salut : ainsi le jeune Buddha était-il appelé Siddhārtha, parce que son destin (du mot artha, « orientation de vie ») était d'atteindre l'état de perfection.
De la même façon, dans la littérature du Yoga, on dit que l'adepte obtient au cours de sa progression spirituelle des pouvoirs merveilleux (siddhis) : lorsqu'il les a tous réalisés en lui-même, il est siddha et sa vie n'a, dès lors, plus rien à voir avec celle du commun des mortels. Assez souvent, ce terme de siddha s'applique aux sorciers ou magiciens qui abondent dans les littératures indiennes ; mais, pour apprécier cette attribution, il faut tenir compte du fait que les siddhis gagnés par les adeptes du Yoga sont effectivement des manifestations surnaturelles (don d'ubiquité, de clairvoyance, de lévitation).
— Jean VARENNE
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 1 page
Écrit par :
- Jean VARENNE : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III
Classification
Autres références
« SIDDHA » est également traité dans :
BOUDDHISME (Histoire) - Littératures et écoles bouddhiques
Dans le chapitre « Les écoles et les sectes » : […] La nature des documents dont nous disposons ne nous permet généralement pas de savoir si les divisions de la communauté bouddhiste tardive étaient de simples écoles ou de véritables sectes, bien que l'ésotérisme de leur enseignement et les liens particuliers qui unissaient les disciples aux maîtres nous inclinent à choisir la seconde hypothèse. Sans doute doit-on regarder comme une secte le groupe […] Lire la suite
BOUDDHISME (Les grandes traditions) - Bouddhisme indien
Dans le chapitre « Des Gupta au XIIe siècle » : […] La transformation la plus importante du bouddhisme est la formation d'une nouvelle branche qui n'a pas fait disparaître les anciennes écoles, mais a donné une nouvelle histoire à la religion. Il n'y a pas de date de schisme qui en marque la naissance. Il y a constitution progressive de nouvelles orientations, le plus souvent dues à de fortes personnalités. Elle se sont donné le nom de Mahāyāna (« […] Lire la suite
JINISME ou JAÏNISME
Dans le chapitre « L'âme et le karman » : […] L'âme est « vie » ( jīva ), c'est une monade spirituelle ayant pour caractéristique essentielle la conscience ( cetanā ). Le nombre des âmes est infini et elles sont éternelles, identiques et égales. Mais, soumises à des influences extrinsèques, elles subissent des inégalités de statut. Et tant qu'elles ne sont pas libérées de la matière, elles demeurent unies à un organisme corporel. « Il existe […] Lire la suite
TAMOULES LANGUE & LITTÉRATURE
Dans le chapitre « La littérature dévotionnelle » : […] L'opposition n'est pas absolue entre un Saṅgam « séculier » et la littérature dévotionnelle qui éclôt vers le vi e siècle. Le Paripāṭal faisait pressentir le lyrisme religieux qui va constituer du viii e au ix e siècle le second sommet de la littérature tamoule, expression poétique de la dévotion ( bhakti ) à Śiva et Viṣṇu. Distincts des préoccupations moralisatrices bouddhistes ou jain, c […] Lire la suite
TANTRISME
Dans le chapitre « Histoire, extension, sectes » : […] La rareté des documents datables dont on dispose, surtout pour la période ancienne, ne permet pas de faire l'histoire du tantrisme. On peut trouver la source première de certains de ses aspects dans la tradition védique accrue d'éléments autochtones archaïques (peut-être dravidiens). Mais ce fonds originel de rites et de spéculations n'a donné lieu que bien plus tard à ce qu'on nomme tantrisme, u […] Lire la suite
TIBET (XIZIANG)
Dans le chapitre « Les tantra » : […] En troisième lieu, il existe une grande section d'ouvrages canoniques connus sous le nom de tantra , mot qui signifie littéralement « fils », une fois encore dans l'acception de « fil du discours ». Ces textes étranges, qui représentent la dernière phase du bouddhisme indien, se constituèrent à partir des enseignements oraux de yogin bouddhiques supposés inspirés, que l'on désigne du nom général d […] Lire la suite
VAJRAYĀNA
Dans le chapitre « Mahāyāna et tantrisme » : […] Pour se faire une idée de l'organisation doctrinale du Vajrayāna, il faut se reporter aux ultimes développements du Mahāyāna, dont les deux écoles centrales sont celle du Mādhyamika et celle du Yogācāra. La première insiste principalement sur la non-substantialité ( śūnyatā ) non seulement d'un principe individuel permanent ( ātman ), comme faisait déjà le Hīnayāna, mais aussi de tous les concepts […] Lire la suite
Pour citer l’article
Jean VARENNE, « SIDDHA », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 21 juin 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/siddha/