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SIDDHA

Mot sanskrit qui signifie « parfait », « achevé » et qui s'applique, dans la mythologie brahmanique, à des êtres qui ont accédé au statut divin à la suite de prouesses héroïques (guerrières ou spirituelles). À partir de là, on en est venu, dans le bouddhisme et l'hindouisme, à utiliser ce terme pour caractériser la situation de ceux qui ont réussi à faire leur salut : ainsi le jeune Buddha était-il appelé Siddhārtha, parce que son destin (du mot artha, « orientation de vie ») était d'atteindre l'état de perfection.

De la même façon, dans la littérature du Yoga, on dit que l'adepte obtient au cours de sa progression spirituelle des pouvoirs merveilleux (siddhis) : lorsqu'il les a tous réalisés en lui-même, il est siddha et sa vie n'a, dès lors, plus rien à voir avec celle du commun des mortels. Assez souvent, ce terme de siddha s'applique aux sorciers ou magiciens qui abondent dans les littératures indiennes ; mais, pour apprécier cette attribution, il faut tenir compte du fait que les siddhis gagnés par les adeptes du Yoga sont effectivement des manifestations surnaturelles (don d'ubiquité, de clairvoyance, de lévitation).

— Jean VARENNE

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III

Classification

Pour citer cet article

Jean VARENNE. SIDDHA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BOUDDHISME (Histoire) - Littératures et écoles bouddhiques

    • Écrit par André BAREAU
    • 5 970 mots
    Sans doute doit-on regarder comme une secte le groupe dont les chefs étaient appelés « parfaits » (siddha), à cause de leur profonde sagesse et de leurs dons de thaumaturges, et se présentent comme des personnages plus ou moins légendaires ; leur longue lignée remonterait au moins au viie...
  • BOUDDHISME (Les grandes traditions) - Bouddhisme indien

    • Écrit par Jean FILLIOZAT, Pierre-Sylvain FILLIOZAT
    • 10 641 mots
    • 1 média
    La propension au yoga dans cette école a apporté au bouddhisme une nouvelle catégorie de saints, les siddha, sages doués de pouvoirs surnaturels, auteurs de miracles, par la force de leur yoga. Ils sont souvent très proches d'homologues hindous, tel Gorakṣanātha, qui, selon certaines traditions, aurait...
  • JINISME ou JAÏNISME

    • Écrit par Colette CAILLAT, Marie-Simone RENOU
    • 5 709 mots
    ...de vie du corps où elle logeait étant épuisée, la conduit vers une des quatre voies de destinée : humaine, divine, animale, infernale. Ce n'est que libérée du flot karmique, dénuée de poids, que l'âme, « parfaite », rejoindra le sommet de l'univers et ses pareilles, les siddha ou « accomplis ».
  • TAMOULES LANGUE & LITTÉRATURE

    • Écrit par François GROS
    • 3 280 mots
    ...constituent le corpus du Śaiva siddhanta, le Meykaṇṭa Śāstram. Le Tiruppukaḷ d'Arunakiri (xve s.) est voué à Murukaṇ. Enfin, la tradition des siddha, mystiques et techniciens du yoga, de la magie et de la médecine, constitue l'une des plus difficiles à étudier : leur langue, plus simple et moderne,...
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Voir aussi