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SCISSION DE LA S.P.P.

En 1953, un conflit éclate au sein la Société psychanalytique de Paris (S.P.P.) à propos de la création d'un institut de psychanalyse destiné à la formation. Il oppose un courant médical, mené par Sacha Nacht et Serge Lebovici, aux universitaires libéraux, partisans de l'analyse profane – non réservée aux seuls médecins –, et d'une intégration de la psychanalyse à l'Université dans la famille des sciences humaines. Daniel Lagache, Juliette Favez-Boutonnier et Françoise Dolto quittent la S.P.P., suivis par Jacques Lacan qui venait d'en être élu président. Ils fondent la Société française de psychanalyse (S.F.P.) le 18 juin 1953. Sans le savoir, les scissionnistes se sont exclus de l'International Psychoanalytic Association (I.P.A.). En effet, on ne peut être membre de l'I.P.A. qu'en étant membre d'une des associations qui la composent. Les négociations pour la reconnaissance de la nouvelle société, menée par la « troïka » formée par Serge Leclaire, Wladimir Granoff et François Perrier n'aboutissent, dix ans plus tard, qu'au prix de l'exclusion de Lacan et de Dolto, jugés trop hérétiques aux yeux de l'I.P.A. En 1964, la S.F.P. est dissoute, l'Association psychanalytique de France, dirigée par Lagache, est reconnue par l'I.P.A. et Lacan fonde l'École freudienne de Paris (E.F.P.).

— Alain VANIER

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Écrit par

  • : psychanalyste, ancien psychiatre des hôpitaux, professeur à l'université de Paris-VII-Denis-Diderot

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Alain VANIER. SCISSION DE LA S.P.P. [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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