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CHAILLY RICCARDO (1953- )

À l’instar de ses lointains prédécesseurs de la fin du xixe siècle, Riccardo Chailly a accompli un patient apprentissage dans les fosses d’orchestre en compagnie des chanteurs d’opéra. Celui qui est devenu l’un des chefs symphoniques les plus recherchés de sa génération en a conservé un profond amour des voix et un style de direction à la fois enthousiaste et attentif.

De la Scala à la Scala

Riccardo Chailly naît à Milan le 20 février 1953. Son père, le compositeur italien Luciano Chailly, commence son éducation musicale avant de le confier aux soins de Franco Caracciolo qui enseigne au conservatoire de sa ville natale. L’adolescent est également l’élève, jusqu’en 1972, de Piero Guarino à Pérouse et de Franco Ferrara à Sienne. Il lève pour la première fois la baguette à Milan en 1971, pour un concert symphonique. L’année suivante, il dirige Werther de Jules Massenet au Teatro Nuovo de cette même ville. Claudio Abbado l’appelle alors comme assistant à la Scala de Milan, favorisant ainsi l’envol international du jeune chef lyrique. Dès 1974, il est régulièrement invité par l’Opéra de Chicago et, à compter de 1977, par l’Opéra de San Francisco. Il fait ses débuts officiels à la Scala de Milan en 1978 avec I Masnadieri de Giuseppe Verdi, puis en 1979 au Covent Garden de Londres avec Don Pasquale de Gaetano Donizetti.

Riccardo Chailly - crédits : Hiroyuki Ito/ Getty Images

Riccardo Chailly

Sans pour autant abandonner le théâtre lyrique, Riccardo Chailly va s’imposer dans l’univers symphonique. Tout aussi soucieux de la transparence des structures sonores que de la saveur des détails instrumentaux, il bouscule les traditions poussiéreuses du répertoire classique, lui rendant une vitalité nouvelle et des couleurs éclatantes. De 1982 à 1983, il anime l’Orchestre symphonique de la Radio de Berlin. Il prend ensuite, entre 1986 et 1989, la direction de l’Opéra de Bologne. Riccardo Chailly s’était produit pour la première fois aux Pays-Bas en 1985 avec un audacieux programme consacré à des compositeurs italiens contemporains, devant une salle presque vide. Ce sera donc comme une revanche pour lui d’être le premier chef étranger, depuis près d’un siècle, à prendre la tête de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam (1988-2004). Parallèlement, il est directeur musical de l’Orchestre symphonique Giuseppe-Verdi de Milan (1999-2005). Il dirige l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig (2005-2016) ainsi que l’Opéra de la même ville (2005-2008). Depuis 2009, il est directeur musical de l’Orchestre de la Comunitat Valenciana (Espagne) et, depuis 2015, il occupe les mêmes fonctions à la fois auprès de l’Orchestre du festival de Lucerne et à la Scala de Milan, où il entreprend de diriger un cycle consacré aux œuvres de Puccini.

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Pour citer cet article

Pierre BRETON. CHAILLY RICCARDO (1953- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Riccardo Chailly - crédits : Hiroyuki Ito/ Getty Images

Riccardo Chailly

Autres références

  • CONCERTGEBOUW D'AMSTERDAM ORCHESTRE DU

    • Écrit par Alain PÂRIS
    • 1 203 mots
    • 1 média

    Comme l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, ceux du Gürzenich de Cologne ou de la Tonhalle de Zurich, celui du Concertgebouw d'Amsterdam (Koninklijk Concertgebouworkest) est l'un des rares orchestres à avoir adopté le nom de sa propre salle de concert, construite sur un projet de...

  • Sinfonia, BERIO (Luciano)

    • Écrit par Juliette GARRIGUES
    • 873 mots
    Le catalogue du compositeur italien Luciano Berio constitue une sorte de résumé des recherches musicales de la seconde moitié du xxe siècle: Berio a utilisé toutes les techniques, du sérialisme à l'électroacoustique. Son œuvre, d'une étonnante diversité, manifeste une prédilection pour la voix: la...

Voir aussi