Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

RAYONNEMENT, physique

Terme général désignant toute forme d'énergie en mouvement. Il s'agit le plus souvent d'un rayonnement ondulatoire, c'est-à-dire de la propagation d'un champ : rayonnement électromagnétique (ondes radioélectriques, rayons X, lumière, etc.), rayonnement élastique (son, ultrason, etc.), rayonnement gravitationnel (ondes gravitationnelles). Par extension, on appelle rayonnement corpusculaire un mouvement d'ensemble d'un système de particules transportant de l'énergie et de l'impulsion (propriété caractéristique de tout rayonnement) qui, d'ordinaire, a été primitivement considéré comme de nature ondulatoire : rayonnement α, rayonnement β, rayonnement cosmique (primaire), etc. En revanche, la propagation d'une onde « associée », au sens de la mécanique quantique, ne constitue pas un phénomène de rayonnement.

On distingue l'émission du rayonnement (problème des sources), la propagation du rayonnement (problème du rayonnement « libre ») et son interaction avec la matière (problème de l'absorption et de la diffusion) ; par exemple, dans le cas du rayonnement électromagnétique :

1. L'émission. Toute perturbation locale d'un champ donne naissance à un rayonnement. En physique classique, cette perturbation est d'ordinaire associée au mouvement accéléré d'une charge électrique (électron, ion, proton, etc.). Une source en mouvement uniforme ne rayonne pas. Une source en mouvement accéléré engendre un rayonnement à spectre discret (par exemple, spectre de raies des atomes) ou à spectre continu (par exemple, rayonnement X dû au freinage des électrons) selon que le mouvement est respectivement périodique ou apériodique. Les sources périodiques peuvent être classées en dipôles oscillants, quadripôles oscillants, etc.

2. La propagation. Le rayonnement « libre » est décrit par un potentiel vectoriel A(r, t), d'où dérivent les champs électrique et magnétique.

Ce rayonnement libre peut être décomposé en ondes planes progressives.

3. L'interaction avec la matière. Elle consiste en la diffusion et l'absorption du rayonnement. L'absorption peut être suivie, après un certain intervalle de temps, de réémission (luminescence), ou bien l'énergie absorbée change de forme (effet photoélectrique, création de paires électron-positron, etc.). La diffusion, qu'on peut concevoir comme une absorption avec réémission simultanée, se fait sur la même fréquence (diffusion Thomson) ou sur une fréquence modifiée (effet Compton, effet Raman).

— Viorel SERGIESCO

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Viorel SERGIESCO. RAYONNEMENT, physique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ALPHA RAYONNEMENT

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 184 mots

    Rayonnement le moins pénétrant émis par les substances radioactives, sous la forme de noyaux d'hélium 4. Il avait été reconnu dès 1903 par Ernest Rutherford comme formé de particules chargées positivement et de masse proche de celle de l'atome d'hélium. La théorie de la désintégration...

  • ANTENNES, technologie

    • Écrit par Jean-Charles BOLOMEY
    • 5 197 mots
    • 7 médias
    ...à produire et à détecter des ondes décimétriques. On peut déjà noter la présence d'un réflecteur parabolique destiné, comme en optique, à focaliser le rayonnement. De fait, c'est du côté des ondes kilométriques que Guglielmo Marconi franchit des étapes décisives en radiotélégraphie avec, au départ,...
  • ATOME

    • Écrit par José LEITE LOPES
    • 9 140 mots
    • 13 médias
    ...des électrons autour du noyau d'un atome était soumis aux lois de la mécanique et de l'électrodynamique classiques, les électrons devaient émettre un rayonnement continu. L'émission d'une radiation de fréquence donnée par un atome devrait s'accompagner des harmoniques supérieurs. Une émission continue...
  • BOHR ATOME DE

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 369 mots
    • 1 média

    Deux ans après avoir soutenu sa thèse sur la théorie électronique des métaux, le physicien danois Niels Bohr (1885-1962) écrit en 1913 trois articles fondamentaux qui révolutionnent la compréhension de la structure de la matière. Le premier, paru le 5 avril dans le Philosophical Magazine...

  • Afficher les 39 références

Voir aussi