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RAYONNEMENT COSMIQUE Rayons cosmiques

Spectres d'énergie des rayons cosmiques

Flux des protons - crédits : Encyclopædia Universalis France

Flux des protons

L'énergie des rayons cosmiques est considérablement plus élevée que celle des particules qui sont accélérées par les étoiles éruptives. Cette énergie considérable est même la caractéristique la plus mystérieuse des rayons cosmiques : une seule particule – un noyau d'hydrogène, par exemple – peut transporter quelques 1020 électronvolts, soit quelques dizaines de joules, c'est-à-dire une énergie macroscopique ! Le flux différentiel J(E), exprimé en particules par mètre carré, par seconde et par gigaélectronvolt, varie avec l'énergie E comme Eγ (loi de puissance). La figure 3 schématise son allure entre 107 et 1020 électronvolts. L'exposant γ reste sensiblement égal à 2,1 jusqu'à 1015 électronvolts environ, puis augmente pour atteindre 2,7 entre 2 . 1015 électronvolts et 1019 électronvolts environ. Au-delà, les données sont plus imprécises, mais γ semble diminuer à nouveau. Notons qu'aux énergies supérieures à 1014 électronvolts il n'est plus question de séparer les différents éléments ou groupes d'éléments, comme c'est le cas à plus basse énergie. Les particules sont détectées par les grandes gerbes qu'elles produisent dans l'atmosphère, et seule l'énergie totale peut être mesurée. La nature des particules les plus énergiques n'est donc pas connue, ce qui affecte l'interprétation quant au confinement et à l'origine de ces particules.

Alors que le flux atteignant la Terre ne dépasse pas 2 ou 3 particules de 1020 électronvolts par kilomètre carré et par siècle, il atteint 2 protons de quelques gigaélectronvolts (109 eV) par centimètre carré et par seconde au maximum du spectre. Aux énergies inférieures à 109 électronvolts, le flux de rayons cosmiques atteignant l'orbite terrestre décroît progressivement ; ce phénomène est appelé modulation solaire car c'est le champ magnétique associé au vent solaire qui interdit (plus ou moins, selon le niveau d'activité solaire) l'entrée des rayons cosmiques de basse énergie dans le système solaire.

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, ingénieur physicien à l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers du Commissariat à l'énergie atomique
  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

Classification

Pour citer cet article

Lydie KOCH-MIRAMOND et Bernard PIRE. RAYONNEMENT COSMIQUE - Rayons cosmiques [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Génération d'une grande gerbe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Génération d'une grande gerbe

Aurore polaire - crédits : George Lepp/ Getty Images

Aurore polaire

Rapport des abondances des éléments entre R.C.S et M.G.L. - crédits : Encyclopædia Universalis France

Rapport des abondances des éléments entre R.C.S et M.G.L.

Autres références

  • ONDES GRAVITATIONNELLES

    • Écrit par Bernard PIRE
    • 6 832 mots
    • 6 médias
    ...habituelles, on ne peut pas réaliser une expérience où on contrôlerait une source d’ondes avant de mesurer leur effet sur un détecteur. Comme dans le cas des rayons cosmiques qui bombardent la Terre sans que l’on comprenne toujours d’où ils viennent et comment ils ont acquis leur énergie, le physicien en quête...

Voir aussi