Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

QUIDDITÉ

La quiddité (quidditas), expression qui remonte aux traductions latines d'Avicenne, au xiie siècle, ressortit à la problématique scolastique de l'essence (ce que sont les êtres) et de l'existence (le fait qu'ils sont). Dans une telle perspective, deux questions se posent en effet à propos d'une chose : est-elle ? (an sit) ; qu'est-elle ? (quid sit). La quiddité relève de la seconde et s'exprime, sur le plan de l'intelligence, dans la définition.

— Lucien JERPHAGNON

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Lucien JERPHAGNON. QUIDDITÉ [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • AVICENNE, arabe IBN SĪNĀ (980-1037)

    • Écrit par
    • 8 902 mots
    • 1 média
    ...dominante de l'école d'Ispahan, qui substituera une métaphysique de l'exister à cette métaphysique des essences. L' essence, ou la nature, ou la quiddité, est ce qu'elle est, absolument, inconditionnellement. Cela veut dire qu'elle est neutre et indifférente à l'égard de la condition négative qui...
  • DUNS SCOT JEAN (1266 env.-1308)

    • Écrit par et
    • 6 224 mots
    ...reconnaît en droit plus de pouvoir à l'intellect humain que ne le faisait l'Aquinate ; pour lui, l'objet propre de cet intellect n'est pas la simple «   quiddité de la chose sensible » (le terme barbare de quidditas traduisant l'expression grecque qui indique « ce qu'est » proprement une chose), mais...
  • ÊTRE, philosophie

    • Écrit par
    • 4 678 mots
    ...sont nécessairement inhérentes qu'à quelques substances. Aristote distinguait donc (Métaphysique, VII, 3) « quatre significations principales » car « on pense d'ordinaire, en effet, que la substance de chaque être est soit l'essence (la quiddité), soit l'universel, soit le genre, et soit, en quatrième...
  • IBN BĀDJDJA ABŪ BAKR IBN AL-SĀ'IGH, dit AVEMPACE (fin XIe s.-1138)

    • Écrit par
    • 1 183 mots

    Auteur dont l'œuvre constitue un grand moment dans l'histoire de la philosophie arabe d'Espagne et une source importante pour les théologies médiévales. Le nom d'Ibn Bādjdja, qu'on donne communément à Abū Bakr Ibn al-Sā'igh (fils de l'orfèvre), a été latinisé en Avempace par les scolastiques...