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PROCLUS (412-485)

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Le maître néo-platonicien et ses œuvres

La source principale de la connaissance de Proclus est sa biographie rédigée par son disciple Marinos. C'est un panégyrique qui insère tant bien que mal les faits et gestes du maître dans la hiérarchie néo-platonicienne des vertus. Proclus n'y apparaît pas seulement comme un sage, mais comme un saint, dont la piété est illustrée par de nombreux prodiges. Proclus est né à Byzance. Mais ses parents, étant originaires de Xanthos, en Lycie, le ramènent tout jeune en leur patrie. Il y reçoit sa première formation. Il poursuit ses études à Alexandrie, et, avant sa vingtième année, il se rend à Athènes afin de parfaire sa culture philosophique. C'est là qu'il est initié à « la mystagogie de Platon » par Plutarque et par Syrianos, à qui il succédera. Devenu maître de l'école platonicienne d' Athènes, il ne quittera plus cette cité, sauf pendant une année qu'il passera en Lydie, afin d'apaiser, semble-t-il, des oppositions politiques. Il est tout dévoué à ses élèves, mais la multiplicité de ses cours ne l'empêche pas de rédiger de nombreux ouvrages. Il est resté célibataire pour consacrer plus de temps à l'étude. Au surmenage intellectuel, il ajoute les pratiques austères que lui inspire son éclectisme religieux. Il meurt âgé de soixante-treize ans et est enterré auprès de Syrianos, au pied du Lycabette.

Une partie notable de l'œuvre de Proclus est perdue. Mais ce qui reste est considérable, notamment le résumé d'un manuel abrégé de littérature (Chrestomathie), un petit traité de physique (Institutio physica), un ouvrage d'astronomie (Hypotyposis astronomicarum positionum) et des Hymnes religieux ; comme ouvrages philosophiques subsistent deux traités : l'un bref et dépouillé, écrit more geometrico (comme L'Éthique de Spinoza), les Éléments de théologie ; l'autre assez étendu et récapitulant la métaphysique entière de l'auteur, la Théologie platonicienne. Viennent ensuite six commentaires : sur le Parménide, le Timée, l'Alcibiade, la République, le Cratyle, le livre Ier des Éléments d'Euclide ; enfin, quelques fragments de notes sur les Oracles chaldaïques. Ajoutons les trois opuscules sur la Providence et le mal (De decem dubitationibus circa Providentiam, De Providentia et fato, De malorum subsistentia).

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Pour citer cet article

Jean TROUILLARD. PROCLUS (412-485) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • MICHEL PSELLOS (1018-1078)

    • Écrit par
    • 830 mots

    Écrivain byzantin, dont la vie fut agitée, scandée par les remous politiques et ses propres ambitions. Tantôt il prend la défense de Michel Cérulaire, tantôt il l'accuse, selon l'opportunité. Pourtant, peu d'hommes ont joué un rôle aussi important, dans la vie intellectuelle de Constantinople...

  • NÉO-PLATONICIENNE D'ATHÈNES ÉCOLE

    • Écrit par
    • 1 990 mots
    ...deuxième l'ordre des propriétés successives qui constituent la hiérarchie des dieux. Il suffira ensuite d'identifier ces entités métaphysiques avec les dieux du panthéon grec pour obtenir la Théologie platonicienne. C'est le titre du grand ouvrage deProclus : il exprime l'ambition de toute l'école.
  • NÉO-PLATONISME

    • Écrit par
    • 2 993 mots
    Proclos, par exemple, a commenté de nombreux dialogues platoniciens. Plusieurs de ces commentaires ont péri, mais on possède ceux de l'Alcibiade, du Timée, du Parménide, de La République, et des notes sur le Cratyle. En outre, les ouvrages plus systématiques du même auteur tels les Éléments...
  • SACREMENTS

    • Écrit par , et
    • 3 801 mots
    Selon Proclos, la divinité nous illumine ou bien par les pensées qu'elle nous inspire, ou bien par les actions qu'elle nous fait accomplir. Celles-ci doivent non seulement représenter, mais faire passer dans nos démarches une fonction constitutive de la générosité divine. En sorte que cette opération...