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OST

Terme (en latin hostis) désignant le service militaire féodal dont les dépenses sont à la charge du vassal. L'ost est dû par tout vassal à son seigneur. À l'origine illimité, il est réduit ensuite à quarante jours par an ; parfois restreint à une zone proche du territoire occupé par le fief, il est évalué en nombre d'hommes armés, qui varie suivant l'importance du fief. Les villes y ont été assujetties, parce que toutes proviennent du démembrement d'un fief dont elles amoindrissent la capacité économique : or le fief reste à défendre. Si les clercs, les filles et les veuves, les malades et les vieillards en sont exemptés, ils doivent toutefois verser une somme d'argent en vue d'apporter leur propre contribution à la défense de leur fief. Avec le développement des techniques militaires et l'extension des conflits au niveau national (guerre de Cent Ans), le service de l'ost est apparu comme dépassé dès le xve siècle, les barons pouvant se retirer avec leurs troupes au milieu d'une campagne si leur temps était accompli. Il est remplacé par le paiement d'une somme, forfaitaire, qui sert au roi à payer des mercenaires et à entretenir une armée de métier.

— Anne BEN KHEMIS

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Écrit par

  • : archiviste-paléographe, conservateur à la Bibliothèque nationale de Tunis

Classification

Pour citer cet article

Anne BEN KHEMIS. OST [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • BAN & ARRIÈRE-BAN

    • Écrit par Anne BEN KHEMIS
    • 125 mots

    Dans le système féodal, les vassaux, ou titulaires de fiefs, doivent au seigneur, donc au roi en particulier, un temps de service militaire, le service d'ost : ils forment le ban. En cas de grand péril, les seigneurs procèdent à la levée en masse de tous les hommes, vassaux et paysans : c'est...

  • CAPÉTIENS (987-1498)

    • Écrit par Jacques LE GOFF
    • 8 060 mots
    ...à l'empereur, les Capétiens avaient remporté un succès de prestige en 1124. L'empereur Henri V menaçant de détruire Reims, Louis VI appela à l' ost royal, en tant que suzerain, des contingents de tous les seigneurs ecclésiastiques et laïques, n'essuya aucun refus et Henri V, intimidé, n'insista...
  • CHARLEMAGNE (742-814)

    • Écrit par Robert FOLZ
    • 4 716 mots
    • 4 médias
    ...l'administration séculière. Ils prennent part aux grandes assemblées annuelles et participent activement aux décisions qui y sont prises. Ils conduisent à l'ost leurs propres vassaux ; dans les cités, évêques et comtes se surveillent réciproquement. Lorsqu'ils ont reçu un privilège d'immunité, évêques...
  • CONNÉTABLE

    • Écrit par Jean FAVIER
    • 385 mots

    Étymologiquement, comte de l'écurie (comes stabuli), officier domestique de la cour royale des Carolingiens. Placé, à l'origine, sous l'autorité du sénéchal, le connétable a charge de la cavalerie, dont l'importance ne cesse de croître à partir du milieu du viii...

Voir aussi