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OLYMPIQUES, Pindare Fiche de lecture

Les Olympiques font partie des Épinicies de Pindare (518/517-446 av. J.-C.), ensemble d'odes destinées à célébrer les vainqueurs des compétitions athlétiques. La grande majorité de l'œuvre du poète grec, né à Thèbes, nous est inconnue ; ne nous sont parvenus que quatre livres des Épinicies, composés de quatorze Olympiques, douze Pythiques, onze Néméennes et neuf Isthmiques.

Odes triomphales

Les quarante-six chants de victoire des Épinicies consacrent les athlètes vainqueurs des jeux Olympiques, qui avaient lieu tous les quatre ans à Olympie, ville célèbre pour son temple de Jupiter. Les jeux Pythiques se célébraient tous les neuf ans, puis tous les quatre ans, en mémoire de la victoire d'Apollon sur le serpent Pythô ; les Néméennes rappelaient celle d'Hercule sur le lion de Némée ; les jeux Isthmiques se déroulaient tous les cinq ans, dans l'isthme de Corinthe, en l'honneur de Poséidon, le dieu marin. Il s'agissait, pour l'essentiel, d'épreuves de lutte, de pugilat, et de courses, à pied, à cheval ou en char. Les vainqueurs des jeux étaient fêtés. Des statues, des inscriptions honorifiques leur étaient consacrées, car ils incarnaient l'idéal grec du « kaloskagathos » – ce qui est à la fois beau, bien et vrai.

Les Olympiques sont, pour certaines, dédiées à des tyrans, Hiéron de Syracuse (Ire Olympique) ou Théron d'Agrigente (IIeet IIIe Olympique), témoignage de l'amitié personnelle les liant à Pindare. Mais leur propos est d'abord d'exalter les vertus des vainqueurs. Pindare en profite pour rappeler l'origine divine des jeux, qui auraient été créés par Pélops, fils de Tantale, dont le tombeau se trouve à Olympie : « Un dieu veille sur toi, Hiéron, comme il veillait sur Pélops ; un dieu s'applique sans cesse à faire réussir tes entreprises. S'il continue à verser sur toi ses bienfaits, j'espère bientôt tirer de ma lyre les sons les plus touchants. »

Le plus souvent composées suivant une suite de triades comprenant un groupe strophe-antistrophe symétriques, puis une épode au rythme voisin, les odes peuvent se prêter à une exécution accompagnée de musique et de danses. Pindare lui-même se flatte d'avoir trouvé « une nouvelle façon d'harmoniser avec le rythme dorien l'éclat des timbres, lumière du banquet ».

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Écrit par

  • : agrégé d'histoire, docteur ès lettres, professeur au lycée Jean-Monnet, Franconville

Classification

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