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OB ou OBI

L' Ob (ou Obi) est l'un des plus grands fleuves d'Asie. Il s'écoule à travers la Sibérie occidentale, vers le nord et l'ouest en suivant une diagonale tortueuse depuis sa source, dans les monts Altaï, jusqu'à son estuaire (golfe de l'Ob), par l'intermédiaire duquel il débouche dans l'océan Arctique au niveau de la mer de Kara. Axe de transport majeur, il traverse un territoire situé au cœur de la Russie et présentant un environnement physique et humain extrêmement varié. Même si le cours inférieur de l'Ob traverse une région en grande partie aride et se jette dans des eaux chargées de glace, le fleuve draine un bassin offrant un fort potentiel économique.

De la confluence de la Biïa et de la Katoun, dans les piémonts de l'Altaï, jusqu'à la tête de son estuaire, l'Ob parcourt 3 650 kilomètres. Si l'on prend en revanche pour naissance du fleuve la plus éloignée des sources de son autre branche maîtresse, l'Irtych noir, la longueur totale de l'Irtych-Ob atteint 5 410 kilomètres. L'Ob est alors le septième plus long fleuve au monde. Son bassin hydrologique, représentant près de la moitié du bassin de la mer de Kara, couvre une superficie d'environ 2 975 000 kilomètres carrés.

Caractéristiques environnementales

Géographie physique

Le bassin de l'Ob est constitué à 85 p. 100 environ par la plaine de Sibérie occidentale. Il s'étend également, au sud, dans les plaines étagées de Tourgaï (Kazakhstan) et les petites collines bordant le nord du Kazakhstan et, au sud-est, dans plusieurs chaînes (Alatau de Kouznetsk, Salaïr, Altaï) et leurs piémonts.

Le bassin de l'Ob compte plus de 1 900 rivières, dont la longueur totale atteint 180 000 kilomètres. L'Irtych, affluent de rive gauche long de 4 250 kilomètres, draine à lui seul 1 593 000 kilomètres carrés, soit davantage que la superficie drainée par le cours supérieur et moyen de l'Ob en amont de la confluence de l'Irtych. Près de 70 p. 100 du bassin est drainé par les affluents de rive gauche. Cet immense bassin s'étend à travers de nombreuses zones naturelles. Des zones semi-désertiques prédominent dans l'extrémité sud, autour du lac Zaïsan (qui reçoit l'Irtych noir et constitue la source de l'Irtych proprement dit). Elles sont bordées au nord par des steppes herbeuses. Le centre de la plaine de Sibérie occidentale, soit plus de la moitié du bassin, est couvert de taïga et de grandes zones marécageuses. Le nord enfin présente de vastes étendues de toundra.

Le cours supérieur de l'Ob va de la jonction de la Biïa et de la Katoun à la confluence du Tom. Le cours moyen descend jusqu'à la jonction du Tom et de l'Irtych. Le cours inférieur va de la confluence de l'Irtych au golfe de l'Ob. La Biïa et la Katoun prennent leur source dans les monts Altaï, respectivement dans le lac Telets et dans les glaciers du mont Belukha, plus au sud. À partir de leur jonction, près de Biïsk, le cours supérieur de l'Ob s'écoule d'abord vers l'ouest, puis reçoit, sur sa rive gauche, la Pechanaya, l'Anouy et la Tcharych. Dans cette section, le fleuve présente des rives alluvionnaires basses et un lit parsemé d'îles et de bancs de sable. Sa dénivellation est en moyenne de 20 centimètres par kilomètre. À partir de la confluence de la Tcharych, l'Ob s'oriente vers Barnaul, au nord. Il reçoit un nouvel affluent de rive gauche, l'Aleï, tandis que sa plaine inondable s'élargit en même temps que sa vallée. Se dirigeant à nouveau vers l'ouest à partir de Barnaul, le fleuve reçoit sur sa droite la Tchoumych, née dans le Salaïr. La vallée mesure alors entre 5 et 10 kilomètres de largeur, le versant gauche étant plus abrupt que le droit. La vaste plaine inondable est parcourue par des bras de rivière prenant une autre direction et parsemée de [...]

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Écrit par

  • : chercheur à l'institut de géographie de l'Académie des sciences russes, Moscou
  • : professeur de géographie à l'université de l'ouest du Michigan, Kalamazoo
  • : professeur assistant de géologie à l'université de Californie, Riverside

Classification

Pour citer cet article

Liliya Konstantinovna MALIK, Philip P. MICKLIN et Lewis OWEN. OB ou OBI [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • NOVOSSIBIRSK

    • Écrit par Pierre CARRIÈRE
    • 422 mots
    • 1 média

    Métropole incontestée de la Sibérie, Novossibirsk, capitale de la région administrative du même nom, est, avec 1,4 million d'habitants en 2007, la troisième ville de Russie. L'essor de cette ville, née pour ainsi dire du chemin de fer, symbolise bien les succès remportés dans l'aménagement pionnier...

  • RUSSIE (Le territoire et les hommes) - Géographie

    • Écrit par Pascal MARCHAND
    • 8 602 mots
    • 11 médias
    ...bassin (1,5 million de kilomètres carrés) fond rapidement et afflue vers les cours d'eau, mais si la fonte s'engage dès le 15 avril au sud, l'embouchure de l'Ob, au nord, reste gelée jusqu'en juin, entravant l'évacuation de l'eau. Le ressuyage de la plaine de Sibérie occidentale s'effectue durant l'été,...
  • SIBÉRIE

    • Écrit par Vadime ELISSEEFF, Pascal MARCHAND, Guy MENNESSIER
    • 14 170 mots
    • 6 médias
    Le régime des fleuves en est affecté. Ils sont pris par les glaces six mois par an, huit mois dans le Grand Nord. Or les trois plus importants, l'Ob, l'Ienisseï et la Lena s'écoulent vers le nord. Leur accès à la mer dégèle donc en dernier, entravant le drainage des eaux de fonte du manteau neigeux...

Voir aussi