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NUTRITION AZOTÉE DES VÉGÉTAUX

En recherchant si les plantes pouvaient absorber l'azote de l'air, Jean-Baptiste Boussingault (1802-1887), le « père de l'agronomie », posait la dernière question concernant l'alimentation exclusivement minérale des végétaux supérieurs. Les caractéristiques de la photosynthèse (alimentation en carbone, oxygène et hydrogène) avaient déjà été établies. La nécessité d'éléments minéraux, absorbés directement à partir du sol par les racines, s'établissait progressivement. Restait la nutrition azotée. On savait que la matière organique du sol (humus) est une source importante d'azote, mais pas toujours suffisante. On devait démontrer par la suite que l'azote organique doit d'abord être transformé en nitrate (nitrification) pour pouvoir être absorbé par les plantes. Par la méthode des bilans (différence entre l'état initial et l'état final), Boussingault a montré, en 1838, que des plants de légumineuses, cultivés sur un sol dépourvu de matière organique, sont capables de s'enrichir en azote, ce dernier ne pouvant alors provenir que de l'air. Toutefois, la réponse définitive ne vint qu'avec la découverte de la fixation de l'azote de l'atmosphère (source inépuisable de cet élément) par des micro-organismes vivant en symbiose avec les légumineuses (dont on savait depuis longtemps que leur culture améliorait la qualité des sols) ainsi que par des micro-organismes libres, vivant dans le sol.

— Claude LANCE

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Écrit par

  • : professeur honoraire, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

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Pour citer cet article

Claude LANCE. NUTRITION AZOTÉE DES VÉGÉTAUX [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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