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ROSTROPOVITCH MSTISLAV (1927-2007)

Le créateur et le découvreur

Très longue est la liste des œuvres que Rostropovitch a suscitées, essentiellement dans le domaine du concerto. Par leur diversité, ces partitions témoignent de sa curiosité infinie et de sa fascination pour les nouveaux horizons sonores. Parmi celles qu'il a créées, et qui lui sont souvent dédiées, on citera : Il ritorno degli Snovidenia, pour violoncelle et orchestre, de Luciano Berio (1977), le Concerto pour violoncelle d'Arthur Bliss (1970), la Sonate pour violoncelle et piano (1961), les trois suites pour violoncelle seul (1963-1974) et la Symphonie concertante (1964) de Benjamin Britten, les deux concertos pour violoncelle (1959 et 1966) de Dmitri Chostakovitch, Tout un monde lointain, concerto pour violoncelle et orchestre de Henri Dutilleux (1970), le Concerto pour violoncelle de Lukas Fos (1967), le Deuxième Concerto pour violoncelle de Cristóbal Halffter (1986), le Deuxième Concerto pour violoncelle d'André Jolivet (1967), la Sonate pour violoncelle et piano de Dimitri Kabalewski (1962), Un enfant appelle, concerto pour soprano et violoncelle de Marcel Landowski (1978, créé avec Galina Vichnievskaia), le Concerto pour violoncelle de Witold Lutosławski (1970), le Concert à quatre, pour flûte, hautbois, violoncelle et orchestre d'Olivier Messiaen (1994), Syrtes, pour violoncelle et piano (1970) et le Concerto pour violoncelle « in Dark and Blue » (1991) de Maurice Ohana, le Deuxième Concerto pour violoncelle (1983), Per Slava, pour violoncelle seul (1986) et l'Adagio pour violoncelle et orchestre (2003) de Krzysztof Penderecki, la Sonate pour violoncelle et piano (1949), la Symphonie concertante pour violoncelle (1951) de Serge Prokofiev, le Deuxième Concerto pour violoncelle (1990), la Deuxième Sonate pour violoncelle et piano (1994), le Concerto pour violon, alto et violoncelle (1995) d'Alfred Schnittke, le Deuxième Concerto pour violoncelle (2001) d'Eric Tanguy, Passaglia, pour violoncelle seul (1983), de William Walton. Il faudrait encore mentionner les noms de Daniel-Lesur, Renaud Gagneux, Alun Hoddinott, Lorin Maazel, Colin Matthews, Norbert Moret, Virgilio Mortari, Andrzej Panufnik, Arvo Pärt, Lioubomir Pipkov, Walter Piston, Henri Sauget, Valentin Silvestrov, Boris Tchaïkovski, Jean Wiener... C'est à son initiative, pour le 70e anniversaire du grand mécène et chef d'orchestre suisse Paul Sacher, que sont commandés en 1976 douze Hommages pour violoncelle seul à Conrad Beck, Luciano Berio, Pierre Boulez, Benjamin Britten, Henri Dutilleux, Wolfgang Fortner, Alberto Ginastera, Cristóbal Halffter, Hans Werner Henze, Heinz Holliger, Klaus Huber et Witold Lutosławski. Lui-même s'est essayé à la composition et laisse deux concertos pour piano, un quatuor, plusieurs pièces pour piano ainsi qu'une très échevelée Humoresque, pour violoncelle seul.

Le chef d'orchestre, plus instinctif et passionné qu'analyste et rigoureux praticien, laisse un souvenir controversé. Invité régulièrement par le London Philharmonic Orchestra, il s'est essentiellement consacré au répertoire lyrique et symphonique russe. Il a néanmoins dirigé de nombreuses créations mondiales signées Leonard Bernstein (Three Meditations, 1977), Benjamin Britten (Praise We Great Men, 1985), Pascal Dusapin (Go, 1992), Henri Dutilleux (Timbre, espace, mouvement, 1979), Witold Lutosławski (Novelette, 1980), Krzysztof Penderecki (Requiem polonais, 1984), Alfred Schnittke (les deux opéras Life with an Idiot, 1992, et Gesualdo, 1995, la Sixième Symphonie, 1993), William Walton (Prologo e Fantasia, 1982)...

Le violoncelliste jouait un Stradivarius de 1711 ayant appartenu à Duport (dont il porte le nom) et à Franchomme. Dès ses débuts, son style exubérant, spectaculaire et virtuose, développe une sonorité puissante, des couleurs opulentes et une ardeur dans la déclamation rare. La vigueur de son attaque de la corde,[...]

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Pour citer cet article

Pierre BRETON. ROSTROPOVITCH MSTISLAV (1927-2007) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Dmitri Chostakovitch, Mstislav Rostropovitch et Guennadi Rojdestenvski - crédits : Erich Auerbach/ Hulton Archive/ Getty

Dmitri Chostakovitch, Mstislav Rostropovitch et Guennadi Rojdestenvski

Guilels, Rostropovitch et Kogan - crédits : Erich Auerbach/ Hulton Archive/ Getty Images

Guilels, Rostropovitch et Kogan

Sviatoslav Richter - crédits : Erich Auerbach/ Hulton Archive/ Getty Images

Sviatoslav Richter

Autres références

  • BRITTEN BENJAMIN - (repères chronologiques)

    • Écrit par Timothée PICARD
    • 1 817 mots

    22 novembre 1913 Edward Benjamin Britten naît à Lowestoft, sur la côte du Suffolk, dans l'est de l'Angleterre.

    6 mars 1934 La Simple Symphony, pour orchestre à cordes, opus 4, est créée à Norwich, sous la direction du compositeur.

    Mars 1937 Britten fait la connaissance du ténor...

  • CHOSTAKOVITCH DMITRI (1906-1975)

    • Écrit par André LISCHKE
    • 2 766 mots
    • 1 média
    ...) op. 105 (1958). La veine ironique se poursuit avec le cycle vocal des Satires op. 109 sur des poèmes de Sacha Tchiorny, défini comme « croquis du passé ». En 1959, son Concerto pour violoncelle no 1 op. 107 est écrit pour l’étoile montante de cet instrument,Mstislav Rostropovitch.

Voir aussi