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PRAETORIUS MICHAEL (1571-1621)

Fils d'un pasteur luthérien, né à Kreuzberg (Thuringe), Praetorius fait ses études à Francfort-sur-l'Oder et, après avoir débuté comme maître de chapelle à Lüneburg, devient organiste, maître de chapelle et secrétaire du duc de Brunswick à Wolfenbüttel. À la mort du duc, ses liens avec la cour se relâchent : jouissant d'une très grande célébrité, Praetorius est sollicité par les principales cours luthériennes d'Allemagne, et séjourne quelque temps à Dresde, chez l'électeur de Saxe Johann Georg, où il rencontre le jeune Heinrich Schütz. Il meurt, riche et honoré (en laissant par testament tous ses biens aux pauvres), à Wolfenbüttel. Sa production est considérable (1 244 motets dans le seul recueil des Musae Sioniae), et imprégnée d'esprit luthérien. Parti du grand style choral de Lassus, aboutissement de la tradition franco-flamande, il découvre le style nouveau originaire d'Italie, c'est-à-dire la somptueuse écriture polychorale des Vénitiens (dont s'était déjà préoccupé son prédécesseur allemand immédiat Hans Leo Hassler), et les « concerts vocaux » avec voix solistes, chœurs et instruments (qu'il fut au contraire le premier, quelques années avant Schütz, à introduire en Allemagne). Cet italianisme adapté aux exigences du culte luthérien se manifeste surtout dans son dernier recueil (Polyhymnia Caduceatrix et Panegyrica), paru en 1619. Praetorius est également l'auteur de danses (Danses de Terpsichore), et du Syntagma musicum, véritable encyclopédie en quatre volumes (dont le dernier inachevé) traitant en détail des genres musicaux pratiqués depuis l'Antiquité, des instruments, des formes et de la pratique musicales du début du xviie siècle.

— Marc VIGNAL

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Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Marc VIGNAL. PRAETORIUS MICHAEL (1571-1621) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • FLÛTE

    • Écrit par Robert LEURIDAN
    • 2 381 mots
    • 6 médias
    ...traversières plus le fifre ; éventail qui se déploie jusqu'à neuf dans la famille des flûtes à bec et dont les dimensions vont de 10 cm à 2,64 m de longueur. Michael Praetorius (Syntagma musicum, 1619) et le père Mersenne (Harmonie universelle, 1636) nous décrivent aussi des familles de flageolets et de flûtes...
  • SCHEIDT SAMUEL (1587-1654)

    • Écrit par Edith WEBER
    • 1 434 mots
    ...Wilhelm de Brandebourg, qui réside à Halle depuis 1608 ; il se produit « auf der Moritzburg » (au château) et « bei der Tafel » (à table). Il rencontre Michael Praetorius (1571-1621) qui, depuis 1615, est Hofkapellmeister (maître de chapelle à la cour). Il a déjà acquis une certaine renommée et est souvent...
  • Volte, PRAETORIUS (Michael)

    • Écrit par Alain FÉRON
    • 346 mots
    Né en Thuringe, Praetorius étudie l'orgue et la composition. Homme de grand savoir, il s'intéresse également à la philosophie et à la théologie. Théoricien, il écrit un traité d'orgue et, surtout, une somme, précieuse pour nous, des connaissances musicales à son époque, ...

Voir aussi