Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PETIPA MARIUS (1818-1910)

Issu d'une famille de danseurs, né à Marseille, Marius Petipa est, avec ses frères Lucien et Jean, élève de son père Jean-Antoine. Il paraît pour la première fois sur scène au théâtre de la Monnaie de Bruxelles dans la Dansomanie de Pierre Gardel (1832). À Paris, il est le partenaire de Carlotta Grisi (1838) et travaille avec Auguste Vestris octogénaire. Il se rend aux États-Unis en 1839, et présente çà et là quelque douze ballets de sa composition. Premier danseur à Bordeaux puis à Madrid (1846), il est engagé au théâtre Marie de Saint-Pétersbourg (1847), où il reste jusqu'à la fin de sa vie. Il y fait d'abord une brillante carrière comme soliste, puis, nommé maître de ballet en remplacement de Jules Perrot (1859), il acquiert une célébrité mondiale par ses ballets, montés parfois en collaboration avec le danseur Lev Ivanov et les décorateurs Levogt et Botcharov. Ses principaux interprètes sont M. Kchessinska, P. Legnani, E. Sokolova, P. Gerdt et N. Legat. Ses œuvres les plus caractéristiques sont, parmi les ballets en un acte : Un mariage sous la Régence (musique de C. Pugni, 1858), Les Saisons (A. Glazounov, 1900) ; parmi les ballets en plusieurs actes : Don Quichotte (L. Minkus, 1869), La Belle au bois dormant (1890), Casse-Noisette (1892) et Le Lac des cygnes (1895) — tous trois sur des musiques de P. I. Tchaïkovski —, Raymonda (Glazounov, 1898).

Les ballets de Petipa sont essentiellement des divertissements féeriques répondant aux goûts du public de l'époque (solistes en tenue académique et corps de ballet en costume historique). Ses pas de deux, ses variations de solistes, le déploiement du corps de ballet relèvent d'une technique classique élaborée, dont le style très pur est toujours un élément de succès pour les danseurs. Petipa est considéré comme le « père » de l'école russe, dont la tradition se perpétue.

— Jane PATRIE

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Jane PATRIE. PETIPA MARIUS (1818-1910) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • LA BELLE AU BOIS DORMANT (M. Petipa)

    • Écrit par Jean-Claude DIÉNIS
    • 209 mots

    Chorégraphe français installé à Saint-Pétersbourg et nommé à la direction des Ballets impériaux, Marius Petipa (1818-1910) peut être considéré comme le véritable père de la danse classique russe. Parmi un nombre considérable de ballets, on retiendra Don Quichotte (1869), Le Lac des cygnes...

  • BALLET

    • Écrit par Bernadette BONIS, Pierre LARTIGUE
    • 12 613 mots
    • 20 médias
    Présent plus d'un demi-siècle en Russie,Marius Petipa devient la figure dominante du ballet. Sa collaboration avec Tchaïkovski, à partir de 1890, puis avec Glazounov (Raymonda, 1898) et le soin avec lequel il forme ses danseurs expliquent son succès. Ses œuvres seront interprétées par sa femme,...
  • CHORÉGRAPHIE - L'art de créer les gestes

    • Écrit par Agnès IZRINE
    • 3 702 mots
    • 6 médias
    Cette nouvelle conception de la chorégraphie va se perfectionner tout au long du xixe siècle, pour atteindre son apogée avecMarius Petipa, que l'on peut considérer comme le père de la danse académique et de la chorégraphie classique. Prolongeant les acquis du romantisme, il fixe la structure...
  • MONTALVO JOSÉ (1954- )

    • Écrit par Agnès IZRINE
    • 1 428 mots
    ...une reprise en 2014. Dans cette première œuvre assumée seul, il revendique non seulement une danse métissée qui se nourrit de l’héritage classique d’un Marius Petipa qu’il détricote et remixe dans un spectacle total. Mais absurde à souhait, il assume aussi son passé et son amour de la truculence d’un Cervantès,...
  • NIJINSKI VASLAV (1889-1950)

    • Écrit par Marie-Françoise CHRISTOUT
    • 2 235 mots
    • 1 média
    Bien qu'il ne soit encore que coryphée, il tient déjà des rôles de soliste dans Paquita de Marius Petipa La Fille mal gardée d'après Dauberval, le pas de deux villageois dans Giselle de Jules Perrot (musique d'Adolphe Adam). Il est l'Oiseau bleu de La Belle au bois dormant de Petipa...