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LONGIN, lat. CAIUS CASSIUS LONGINUS (213 env.-273)

Il enseignait à Athènes, au iiie siècle, la philosophie et la rhétorique. La quasi-totalité de son œuvre est perdue, à l'exception d'un Art rhétorique et de quelques fragments conservés par Porphyre dans sa Vie de Plotin. C'est à lui qu'on a attribué, faussement, le fameux traité Du sublime. Philosophiquement, Longin se situe dans la tradition platonicienne ; mais, comme le dit Plotin, il est « plus philologue que philosophe ». Il a donné, semble-t-il, à son disciple Porphyre le sens et le goût de la critique philologique. Vers 266, Longin est invité par la reine de Palmyre, Zénobie, curieuse de culture grecque et de syncrétisme religieux, désireuse aussi de reconstituer une Asie indépendante de Rome. Longin accepte l'invitation et devient le conseiller de la reine, ce qui laisse entrevoir qu'il aurait eu certaines conceptions politiques. Lors de la prise de Palmyre par l'empereur Aurélien, Longin est mis à mort, alors que Zénobie elle-même est épargnée par le vainqueur.

— Pierre HADOT

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Pour citer cet article

Pierre HADOT. LONGIN, lat. CAIUS CASSIUS LONGINUS (213 env.-273) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • SUBLIME

    • Écrit par Philippe LACOUE-LABARTHE
    • 6 156 mots
    • 3 médias
    La tradition du sublime est un long commentaire de Longin. Cette tradition n'est assurément pas homogène. Pourtant, il serait difficile de soutenir qu'il y a eu deux lectures de Longin, l'une plutôt rhétorique (et morale), l'autre plutôt philosophique. C'est qu'on a toujours su au fond que le traité de...
  • PALMYRE

    • Écrit par Universalis, André LARONDE
    • 2 973 mots
    • 6 médias
    ...Wahballât, reprend les titres paternels ; trop jeune pour régner, il laisse la réalité du pouvoir à sa mère, Zénobie ; celle-ci, conseillée par le philosophe Longin et le chrétien hérétique Paul de Samosate, profite de l'anarchie du monde romain pour s'emparer de la Syrie, de l'Égypte et d'une partie de l'Asie...
  • PORPHYRE (234 env.-310)

    • Écrit par Pierre HADOT
    • 2 157 mots
    ...domination romaine. Vers 254, le jeune Phénicien vint étudier à Athènes. Toute sa vie, il resta en relation avec son maître de philosophie d'alors, Longin (Caius Cassius Longinus), qui lui enseigna le « platonisme », c'est-à-dire un système éclectique qui prétendait fournir l'interprétation exacte...

Voir aussi