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NKOSI LEWIS (1936-2010)

Écrivain, critique littéraire et journaliste sud-africain, Lewis Nkosi dénonça dans ses articles la politique raciste du gouvernement sud-africain.

Né le 5 décembre 1936 dans un township de Durban, dans la province de Natal, Lewis Nkosi fréquente pendant un an un établissement supérieur technique dans sa ville natale. Il travaille ensuite comme journaliste pour l'hebdomadaire zoulou Ilanga lase Natal (« Soleil du Natal ») dès 1955, puis pour le magazine Drum, premier du genre réalisé par des Noirs pour des Noirs, occupant de 1956 à 1960 un poste de reporter en chef pour le supplément hebdomadaire de ce magazine, The Golden City Post.

En 1961, Nkosi accepte une bourse pour étudier le journalisme à l'université Harvard, choisissant ainsi de s'exiler – il devra renoncer à sa nationalité pour sortir du pays et ne rentrera qu'en 1991, après la fin de l'apartheid. Il écrit dès lors pour des revues américaines, britanniques et africaines, parmi lesquelles The New Yorker. Un grand nombre de ses essais critiques sont publiés dans l'ouvrage Home and Exile (1965), qui devient une référence pour tous ceux qui s'intéressent à la culture africaine.

The Rhythm of Violence (1964), pièce de théâtre dont l'intrigue se situe à Johannesburg au début des années 1960, aborde le thème des relations raciales. Nkosi produit le programme radiophonique « Africa Abroad » pour la B.B.C. de 1962 à 1965, puis travaille comme directeur littéraire pour The New African jusqu'en 1968.

Parmi la bibliographie ultérieure de Nkosi figurent des essais sur l'Afrique du Sud, tel que l'ouvrage The Transplanted Heart (1975) et les recueils Tasks and Masks : Themes and Styles of African Literature (1981) et Home and Exile and Other Selections (1983). L'écrivain signe plusieurs autres pièces pour le théâtre et la radio, dont The Black Psychiatrist (1983, Le Psychiatre noir). Son premier roman, Mating Birds (1983, Le Sable des Blancs), examine avec subtilité un prétendu viol interracial ; interdit par le régime de l'apartheid lors de sa parution, il attire l'attention d'un large public. Il est suivi par Underground People (2002) et Mandela's ego (2006, Mandela et moi), récit truculent et subversif. Lewis Nkosi meurt le 5 septembre 2010 à Johannesburg.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. NKOSI LEWIS (1936-2010) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AFRIQUE DU SUD RÉPUBLIQUE D' ou AFRIQUE DU SUD

    • Écrit par Ivan CROUZEL, Dominique DARBON, Benoît DUPIN, Universalis, Philippe GERVAIS-LAMBONY, Philippe-Joseph SALAZAR, Jean SÉVRY, Ernst VAN HEERDEN
    • 29 784 mots
    • 28 médias
    La littérature noire a longtemps souffert de la faiblesse, voire de l'absence d'un regard critique.Dès 1965, Lewis Nkosi a rendu un grand service à ses confrères en les mettant en garde contre un certain populisme, ainsi dans Home and Exile, puis dans Tasks and Masks (1981), où il nous offre également...

Voir aussi