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LAMBERT saint (635 env.-env. 705)

Vers 671, à la pire époque d'anarchie des royaumes francs, l'évêque de Tongres, Théodard, qui résidait habituellement à Maastricht, fut assassiné. Il eut pour successeur Lambert, né dans une grande famille française qui avait fourni plusieurs comtes. En 675, Childéric II, roi d'Austrasie, dont le pouvoir s'était étendu sur la Neustrie et la Bourgogne avec la chute d'Ebroïn, maire du palais de Neustrie depuis 657, fut assassiné lui aussi. Ebroïn, qui avait eu jadis à faire face à l'opposition des évêques et des nobles, reprit alors le pouvoir, fit mettre à mort le chef de cette opposition, Léger d'Autun, et destitua Lambert qui dut se retirer au monastère de Stavelot où il passa sept ans. À la mort d'Ebroïn (vers 683), Lambert retrouva son évêché.

Grand évêque, Lambert évangélisait son peuple et administrait les biens de son diocèse en bonne entente avec le maire du palais d'Austrasie, Pépin de Herstal. Mais ses gens entrèrent en conflit avec Dodon, qui était chargé des domaines royaux, et assassinèrent deux de ses serviteurs. Lors d'une expédition de représailles, Lambert fut massacré à Liège, qui n'était alors qu'une villa. Comme d'autres personnages assassinés aux temps mérovingiens, il fut vénéré comme martyr, et son culte devint très populaire en Belgique et en France.

— Jacques DUBOIS

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Écrit par

  • : moine bénédictin, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section)

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Pour citer cet article

Jacques DUBOIS. LAMBERT saint (635 env.-env. 705) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )