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KING RECORDS

Propriétaire d'un magasin de disques, Syd Nathan fonde King Records à Cincinnati (Ohio) en 1943 et implante ses bureaux au bord de la rivière Ohio. Le studio de Syd Nathan se spécialise dans les artistes de country qui viennent en ville pour se produire dans le programme Midwestern Hayride sur les ondes de la station WLW ainsi que dans les chanteurs et groupes noirs itinérants qui font escale dans la ville. Réputé irascible et pingre, mais déterminé, Nathan crée une entreprise qui fonctionne en autarcie : King Records possède non seulement un studio d'enregistrement et une maison d'édition mais aussi un atelier de pressage de vinyles, une imprimerie (pour les étiquettes et les pochettes) et un système de distribution.

Incapable d'écrire lui-même la moindre chanson, Nathan achète régulièrement, pour une somme modique, des droits à divers compositeurs dont il revendique la paternité des titres sous le nom de Lois Mann. Afin de superviser les enregistrements, il recrute Henry Glover et Ralph Bass, qui font signer des contrats à une liste d'artistes incomparables, parmi lesquelles figurent les stars de la country Cowboy Copas et The Delmore Brothers, des anciens de big bands comme Earl Bostic (saxophone alto) ou Bill Doggett (orgue), les blues shouters Wynonie Harris et Roy Brown, les chanteurs de ballades blues Little Esther et Little Willie John ainsi que les groupes vocaux Billy Ward and The Dominoes (dans lequel apparaîtront Clyde McPhatter puis Jackie Wilson) et Hank Ballard and The Midnighters. L'artiste phare de la firme sera cependant l'indépendant James Brown. Ce dernier connaîtra le succès malgré le scepticisme initial affiché par Syd Nathan lorsque Ralph Bass lui annonce sa décision d'enregistrer puis de publier le premier single de Brown, Please, Please, Please (1956), lançant ainsi sa remarquable carrière.

— Charlie GILLETT

— Universalis

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Écrit par

  • : présentateur pour la radio G.L.R. à Londres, directeur du label Oval Music à Londres, auteur
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis et Charlie GILLETT. KING RECORDS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • PRODUCTEUR DE MUSIQUE

    • Écrit par Florent MAZZOLENI
    • 7 263 mots
    • 3 médias
    ...meubles et quelques autres entrepreneurs indépendants ont favorisé l’émergence du rhythm and blues, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Originellement consacré à la musique « country, folk et bluegrass », le label King s’ouvre rapidement à la musique noire. Businessman avisé, Nathan...

Voir aussi