JULIEN L'APOSTAT
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L'œuvre de Julien César en Gaule
La Gaule était ravagée par la guerre menée contre l'usurpateur Magnence et par l'invasion des Alamans qui en avait été la conséquence. Quand Julien, en 357, reçut le commandement général des troupes, on vit cet intellectuel, comme jadis son modèle Marc Aurèle, déployer une remarquable activité militaire et remporter de grandes victoires. Il battit les Alamans devant Sens, puis, en août 357, il remporta sur les Barbares un succès décisif près d'Argentoratum (Strasbourg). Les provinces gauloises étaient, pour le moment, libérées de la menace germanique. Les années suivantes, Julien mena ses troupes au-delà du Rhin. Pendant plusieurs hivers successifs, il prit ses quartiers à Paris, dont il vanta le charme dans ses écrits. C'est là qu'en février 360 ses troupes le proclamèrent Auguste. Constance refusa d'accepter le fait accompli et, en novembre, Julien se résigna à l'usurpation et ceignit le diadème. L'année suivante, il partit pour Constantinople avec son armée, en suivant la route du Danube ; il n'y eut pas de guerre civile car on apprit en novembre 361 que Constance était mort de maladie et avait, disait-on, désigné Julien comme successeur.
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Écrit par :
- Claude LEPELLEY : chargé d'enseignement à l'université de Lille
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JULIEN L'APOSTAT, en bref
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VIE DE L'EMPEREUR JULIEN - (repères chronologiques)
331-332 Naissance de Julien à Constantinople. Il est issu du remariage de Jules Constance, demi-frère de Constantin.337 Constantin meurt le 22 mai : aucun des cinq césars associés au pouvoir n'ose s'imposer. Le 9 septembre, les fils de Constantin (Constantin II, Constance II et Constant Ier) font massacrer la branche de la fa […] Lire la suite
CONSTANCE II (317-361) empereur romain (337-361)
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DONATISME
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GAULE
Dans le chapitre « Les guerres civiles en Gaule » : […] Les guerres civiles déclenchées après la mort de Commode (192) eurent en partie pour théâtre la Gaule, où Albinus avait soulevé les armées de Germanie, jointes à celles de Bretagne et d'Espagne. La fin de la guerre fut marquée, en 197, par une bataille livrée sous les murs de Lyon, à l'issue de laquelle Albinus, battu, se suicida. Le règne de Septime Sévère est caractérisé par un énergique redres […] Lire la suite
MAXIME D'ÉPHÈSE (mort en 370)
Philosophe néo-platonicien du iv e siècle, élève d'Aedesius, lui-même disciple de Jamblique. Parallèlement à son travail de philosophie scolaire (Simplicius mentionne un Commentaire sur les Catégories d'Aristote qu'il aurait écrit). Maxime était très versé dans la théurgie et la magie pratiquées dans l'école de Jamblique. Lorsque Julien l'Apostat étudiait à Pergame chez Aedesius, son maître lui […] Lire la suite
PROHIBITION DES CULTES PAÏENS
En 313, l'édit de Milan de l'empereur Constantin avait accordé la liberté de culte à tous les habitants de l'Empire. Au fur et à mesure que le christianisme devient majoritaire dans les villes, la législation devient de plus en plus défavorable aux anciennes religions dont les tenants sont qualifiés de païens ( pagani , habitants des campagnes restés fidèles aux religions traditionnelles). Les emp […] Lire la suite
ROME ET EMPIRE ROMAIN - L'Antiquité tardive
Dans le chapitre « Constance, premier empereur byzantin, et Julien dit l'Apostat » : […] À la mort de Constantin régnèrent ensemble, chacun dans une préfecture, ses trois fils. Dès 340 l'Empire était de nouveau partagé en deux, l'Occident sous Constant, l'Orient sous Constance. Constant fut victime, en 350, de l'usurpateur Magnence, éliminé lui-même en 353 par Constance, qui resta seul empereur. Il nomma deux Césars successivement, des cousins chargés de l'aider en sous-ordre, l'un e […] Lire la suite
Pour citer l’article
Claude LEPELLEY, « JULIEN L'APOSTAT », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 18 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/julien-l-apostat/