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GARDINER JOHN ELIOT (1943- )

Petit-fils du célèbre égyptologue britannique Alan Henderson Gardiner, John Eliot Gardiner naît à Fontmell Magna (Dorset) le 20 avril 1943. Il fait ses études au King’s College de Cambridge où il obtient des diplômes en histoire et en arabe classique. Il commence sa formation musicale à Londres avec Thurston Dart, aborde la direction d’orchestre grâce aux conseils du chef anglais George Hurst avant de se perfectionner pendant deux ans à Paris auprès de Nadia Boulanger.

La révélation Monteverdi

En 1964, il fonde le Monteverdi Choir et le 5 mars de la même année dirige les Vêpres de la Vierge, de Monteverdi, dans la chapelle du King’s College. Dès 1967, il recueille un retentissant succès avec la nouvelle édition qu’il réalise lui-même de cette œuvre fondatrice.

John Eliot Gardiner - crédits : Pedro Puente Hoyos/ EPA

John Eliot Gardiner

En compagnie de cet ensemble vocal virtuose et d’une formation utilisant des instruments anciens – The English Baroque Soloists qui succède en 1978 à l’Orchestre Monteverdi qui avait rejoint le chœur en 1968 –, John Eliot Gardiner se révèle l’un des interprètes incontournables de toute la musique des xviie et xviiie siècles. Purcell, Buxtehude, Couperin, Vivaldi, Campra, Carissimi, Bach – il offrira en concert en 2000, à l’occasion du 250e anniversaire de la disparition du compositeur, l’intégrale de ses cantates sacrées –, Haendel et bien sûr Monteverdi, lui doivent, dans le respect de leurs styles particuliers un irrésistible regain de vitalité. Il élargit son répertoire à Rameau – une nouvelle publication de ses œuvres lyriques porte sa marque (Dardanus, Les Fêtes d’Ebé) – et dirige la création mondiale des Boréades en 1982 au festival d’Aix-en-Provence. Il s’illustre également dans les opéras de Mozart (La Flûte enchantée à Sadler’s Wells, 1969) et de Gluck (Iphigénie en Tauride au Covent Garden, 1973). À la tête de l’Orchestre de la radio canadienne C.B.C. de 1980 à 1983, il est parallèlement le directeur artistique du festival Haendel de Göttingen (1981-1986). Ses fonctions de directeur musical de l’Opéra de Lyon et de chef fondateur de son orchestre (1983-1986) lui donnent l’occasion de découvrir le monde de l’ opérette (Les Brigands de Jacques Offenbach, La Veuve joyeuse de Franz Lehar) et d’approcher certaines partitions romantiques et contemporaines. En 1990, il fait ses débuts au festival de Salzbourg en dirigeant l’Orfeo de Monteverdi et celui de Gluck.

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Pour citer cet article

Pierre BRETON. GARDINER JOHN ELIOT (1943- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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John Eliot Gardiner - crédits : Pedro Puente Hoyos/ EPA

John Eliot Gardiner

Autres références

  • NORDDEUTSCHE RUNDFUNK DE HAMBOURG ORCHESTRE SYMPHONIQUE DU

    • Écrit par Alain PÂRIS
    • 457 mots
    • 1 média

    Fondé en 1945 dans le cadre de la radio du nord de l'Allemagne (N.D.R.), l'Orchestre symphonique du Norddeutsche Rundfunk de Hambourg (N.D.R.-Sinfonieorchester) a été façonné par Hans Schmidt-Isserstedt, qui en a été le directeur musical pendant un quart de siècle (1945-1970). Sous sa baguette,...

  • OPÉRA - Le renouveau de l'opéra baroque

    • Écrit par Ivan A. ALEXANDRE
    • 11 918 mots
    • 3 médias
    ...sont au centre du nouveau monde baroque. Et c'est encore une fois d'Aix-en-Provence que vient la démonstration, le 21 juillet 1982, date à laquelle John Eliot Gardiner dirige la première représentation d'un ouvrage jamais joué du vivant de Rameau, Les Boréades. Ces tempêtes, ces rondes furieuses,...
  • LES TROYENS (mise en scène Y. Kokkos)

    • Écrit par Jean PAVANS
    • 1 162 mots
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    Fasciné dès l'enfance par L'Énéide, Berlioz entreprit la composition des cinq actes des Troyens en 1856, livret et musique, à l'instigation amicale de la princesse Carolyne von Sayn-Wittgenstein, alors qu'il doutait amèrement du présent comme de l'avenir de sa carrière. Il acheva son...

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